Les titres de certains récents ouvrages, articles ou émissions consacrés à l'hôpital public témoignent de la popularité médiatique de l'idée selon laquelle l'hôpital public serait dans la tourmente...
Le service public hospitalier traverserait donc une crise profonde, ou du moins cette idée est prégnante dans les représentations collectives. En parcourant même rapidement la littérature de ces dix dernières années, on réalise en effet rapidement que beaucoup ont prédit l'effondrement imminent de l'hôpital public, institution qui pourtant tient toujours debout aujourd'hui. Certes, vous diront certains, mais si l'hôpital public se maintient tant bien que mal à flot, c'est grâce à la dévotion et au professionnalisme des infirmières, médecins et autres personnels soignants, qui mobilisent leur énergie au service de leur vocation.
En parcourant même rapidement la littérature de ces dix dernières années, on réalise en effet rapidement que beaucoup ont prédit l'effondrement imminent de l'hôpital public, institution qui pourtant tient toujours debout aujourd'hui. Certes vous diront certains, mais si l'hôpital public se maintient tant bien que mal à flot, c'est grâce à la dévotion et au professionnalisme des infirmières, médecins et autres personnels soignants, qui mobilisent leur énergie au service de leur vocation.
Mais à force d'efforts, le personnel soignant s'épuise, et la crise de l'hôpital public serait aujourd'hui surtout morale : le personnel soignant serait guetté par le surmenage. Cette crise hospitalière existe-t-elle en dehors des représentations collectives et du battage médiatique dont elle fait l'objet ? Si oui, quelle est sa véritable ampleur et comment y remédier ? Il semble primordial de couper court dès l'introduction à plusieurs idées reçues concernant la crise de l'hôpital public, afin que ce travail se fonde sur des bases qui soient aussi stables que possible. En confrontant lectures, impressions et discussions avec des individus d'origines et d'opinions très diverses, l'auteur de ce mémoire a notamment pu déceler trois points qu'elle a jugé nécessaire de clarifier.
[...] Cette quasi-mystification des personnels hospitaliers rend assez difficile la remise en question des prénotions qu'ils véhiculent, et dont les médias se font le relais. Et l'exemple de la mise en œuvre de la loi sur les 35 heures à l'hôpital public illustre Robert HOLCMAN, La fin de l'hôpital public Editions LAMARRE, Août 2007, page 63-64 Bernard BONNICI, L'hôpital : obligation de soins, contraintes budgétaires, Paris : La documentation française (coll. les études de la documentation française) page parfaitement le fait que l'analyse proposée par les médias à propos de l'hôpital public est bien souvent extrêmement simplificatrice. [...]
[...] Les urgentistes seraient-ils si mal rémunérés pour se commettre dans un bras de fer hasardeux avec les autorités sanitaires ? Ceux qui accueillent les malades et les blessés seraient-ils les seuls à travailler la nuit ? Quand un malade rentre en urgence à l'hôpital, ce sont des dizaines de professionnels médicaux, paramédicaux, techniques et administratifs qui sont sur le pont. Les urgentistes n'ont en rien le monopole du cœur ni celui du sauvetage. Radiologues, biologistes, chirurgiens, psychiatres, pé-diatres et tous les autres personnels sont sur le pied de guerre pour réparer, panser et traiter. [...]
[...] tout savoir sur page trop stricte de leur activité les médecins ne peuvent qu'être satisfaits par cette réformes Il précise d'ailleurs que certains ont d'ailleurs compris l'enjeu de la réforme en réinvestissant le département d'information médicale devenu un véritable enjeu stratégique pour mesurer l'activité de chaque praticien LA MEDICALISATION DES DEPENSES Enfin, Jean-Marie Clément estime qu'avec la nouvelle gouvernance hospitalière, les dépenses des établissements publics de santé sont également médicalisées. La contractualisation interne aura en effet pour conséquence de déléguer au responsable de pôle, et donc à un médecin dans le cadre des pôles cliniques et médicotechniques, la responsabilité de la rentabilité des dépenses de son pôle. [...]
[...] Le chef de pôle est devenu un traître Rejeté par la communauté médicale et soignante, il n'aura donc pas beaucoup plus de légitimité que l'administration pour mettre en œuvre ses décisions. De surcroît, la fonction de chef de pôle est extrêmement chronophage. Régis Nacry rapportait les résultats d'une étude dont il a eu connaissance, et qui avait démontré que les responsables de pôles consacraient environ la moitié de leur temps de travail à l'exercice de leur fonction. Mathématiquement, les chefs de pôles passent donc moins de temps le terrain' que leurs collègues, ce qui entame également leur légitimité. [...]
[...] COMMENTAIRE N°23 AUTEUR : testphil INTITULE : Enfin un peu de heuteur Le 13/01/2008 14 :37 J'ai lu honte, remise à plat, secret, ragologie mais quel est le vrai débat ? N'est ce pas avant tout un problème sociétal ? Au fil des ans qu'est ce qui a fait de ces services d'urgence un tel succes ? Pourquoi vient on s'y faire soigner à 90% pour de la médecine générale ? Pourquoi les hôpitaux n'ouvrent ils pas des maisons médicales permettant de recentrer cet outil aussi précieux que coûteux sur la médecine d'urgence ? [...]
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