Paraquat, pesticides, système dopaminergique, déclenchement de la maladie de Parkinson, système nerveux, neurones dopaminergiques, maladies neurodégénératives
Les pesticides réagissent avec notre système nerveux de multiples manières, principalement par la création d'espèces d'oxygènes réactifs qui créent un stress oxydatif et par l'inhibition de certains sites des mitochondries, empêchant à la respiration cellulaire de se produire normalement. Ceci crée la mort des neurones dopaminergiques par apoptose et peut produire ainsi des troubles moteurs et le déclenchement possible de la maladie de Parkinson. Leur transmission à l'être humain n'est pas si aisée que ça, mais les milieux professionnels où on les utilise couramment sont les plus touchés. Les études sur cette exposition ne sont malheureusement pas faciles à faire, dues à la durée des expositions et à la relative rareté de la maladie de Parkinson.
[...] Multigner L. (2005). Effets retardés des pesticides sur la santé humaine. Environnement Risques & Santé 187-194 R.F. Faro Alfonso Cervantes Duran R. (2009). Comparative effects of pesticides on in vivo dopamine release in freely moving rats. Basic & clinical pharmacology & toxicology 105, 395-400 Purves J. [...]
[...] Conclusion Les études in vivo sur des rats prouvent que les pesticides (ou du moins ceux traités dans cet article) ont une action sur notre système nerveux, et même de façon assez ciblée en ne s'attaquant principalement qu'au système dopaminergique, ce qui pourrait être une cause probable de déclenchement de la maladie de Parkinson dans la population. Mais les études faites sur la population pour essayer de relier la cause à la conséquence ont des limites qui nous empêchent d'avoir la certitude que les pesticides soient bien une cause de la MP, autant que ce soit au niveau de la fiabilité même de l'étude ou bien la compréhension totale des mécanismes mis en jeux, il nous faut donc attendre que d'autres études soient faites ou que l'on découvre le mécanisme complet qui déclenche la MP afin de pouvoir classer les pesticides comme étant des substances neurodégénératives avérées. [...]
[...] Il existe d'autres systèmes antioxydants via la vitamine E ou certaines enzymes. V. Cas du paraquat À partir du moment où le paraquat est bien absorbé dans le corps et qu'il passe la barrière hématoencéphalique, il déclenche une suite de réactions menant à l'apoptose de neurones bien spécifiques. Au début, on croyait que le paraquat agissait de la même manière que le MPTP (qui est un métabolite toxique) à cause de leurs similitudes au niveau structurel. Mais il s'avère que contrairement au MPTP, le paraquat n'est considéré que comme faible inhibiteur du complexe I et de la chaîne de transport d'électrons, ce qui laisse des doutes à propos de son action sur les mitochondries, même si récemment, il a été montré qu'il agissait tout de même au niveau du complexe III, et créerait un ROS à ce niveau-là. [...]
[...] Par contre, savoir étudier l'impact que peut avoir une faible exposition, mais à long terme devient bien plus complexe. C'est pourquoi plusieurs études de cohorte ont été faites et sont encore en cours, notamment une étude faite dans le sud- ouest de la France depuis 1992, qui montre une augmentation d'apparition de la MP chez des agriculteurs subissant une exposition professionnelle aux pesticides. Mais ces études ont leurs limites. Tout d'abord, il n'est pas facile d'observer l'action d'un seul pesticide, car ils sont toujours utilisés par groupe et vu le nombre de pesticides, plus de 2000, connaître toutes les interactions n'est pas faisable non plus. [...]
[...] Fiabilité des études Il y a plusieurs sortes d'études, des études cas témoins, qui consistent à interroger les gens sur leur « passé » et collecter ainsi les informations, et les études de cohortes, où l'on suit un gros groupe sur une large échelle de temps, en collectant les informations nécessaires. La plupart des études sur le lien entre les pesticides et la MP ont été faites par cas témoins, auprès d'agriculteurs et de toute personne susceptible d'avoir eu une exposition importante aux pesticides. Cependant, il faut différencier 2 cas d'exposition : une faible exposition, mais sur une grande période et une grosse exposition, mais de façon ponctuelle. [...]
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