Nous avons choisi d'aborder le sujet : comment les médicaments de synthèse ont-ils remplacé la médecine traditionnelle ? Pour traiter ce sujet, nous avons pris l'exemple de l'aspirine, dont les racines remontent à l'Antiquité (avec la décoction de saule) et qui est aujourd'hui qualifiée de « médicament universel ».
Nom plus simple que celui d'acide acétylsalicylique, l'aspirine est un analgésique (douleurs) et un antipyrétique (fièvre) remarquable. En effet, grippe, rhume, fièvre, migraine, douleurs diverses sont les maux qu'elle permet de soulager depuis plus de 100 ans. Ce médicament, déjà ancien, reste le plus vendu dans le monde.
Comment l'aspirine, à la base remède de plantes, a-t-elle été remplacée par un médicament synthétique fortement consommé ?
Comment a-t-elle évolué, quels sont les points communs et les différences selon les époques ?
[...] Voici quel a été mon parcours dans la découverte de l'aspirine. Je me suis aperçu que les personnes vivant au contact de saules blancs, des arbres poussant dans certaines régions de Grèce (et ailleurs dans le monde), avaient moins de problèmes de santé, notamment en ce qui concerne les douleurs et la fièvre. Cela était attribué à une manifestation divine car à cette époque tous les faits inexplicables étaient attribués aux dieux. Mais mon esprit curieux ne pouvant se contenter de cette explication, j'ai réalisé des recherches. [...]
[...] (Salix=Saule). En 1835, K.Lowig isole et identifie l'acide Salicylique comme étant le principe actif d'une autre plante possédant des propriétés antipyrétiques, la reine des près ou "spirée ulmaire". On découvrira alors que ces deux principes actifs (du saule et de la reine des près) sont les mêmes et seront appelés Acide Salicylique. L'acide salicylique est utilisé pour les fièvres, les douleurs, les rhumatismes articulaires mais provoque des brûlures d'estomac, une saveur très désagréable et l'irritation de la bouche. En 1853, le chimiste strasbourgeois Charles Frédéric Gerhardt expérimente la synthèse de l'acide acétylsalicylique et dépose un brevet. [...]
[...] La purification peut se faire deux façons : par recristallisation dans l'acétone (selon un brevet de Monsanto de 1959), par recristallisation dans un solvant mixte éthanol/eau 2.5 ou par un procédé mettant en œuvre une distillation (brevet de Norwich pharm de 1966). Le produit purifié se présente sous la forme de cristaux blancs en forme d'aiguille. Un test au chlorure de fer (III) pourra être utile pour déterminer l'éventuelle présence d'acide salicylique n'ayant pas réagi. Le chlorure de fer (III) réagira avec le groupe OH de l'acide et donnera lieu à une coloration rouge du produit. [...]
[...] En 1829, le français LEROUX concentre la décoction de saule. Il obtient des cristaux blancs de salicyline. En 1838, LOWIG isole et identifie l'acide salicylique comme principe actif de la reine-des-prés. En 1853, GERHARDT, chimiste français, synthétise l'acide acétylsalicylique. En 1859, KOLBE réalise la synthèse chimique de l'acide salicylique. En 1897, HOFFMAN, chimiste allemand de Bayer, invente un procédé de synthèse et synthétise de l'acide acétylsalicylique presque pur. En 1899, la société Bayer commercialise l'aspirine sous la marque Aspirin TM. Les premiers comprimés sont fabriqués en 1900. III. [...]
[...] De ces expériences, j'ai tiré des conclusions et j'ai découvert un puissant médicament qui sera plus tard amélioré et consommé dans la planète entière XIXe siècle En 1763, Edward Stone présente un mémoire devant la Royal Medicine Society sur l'utilisation thérapeutique de l'écorce du saule blanc contre la fièvre. En 1825, M. Fontana, un pharmacien italien isole le principe actif du saule blanc et le nomme salicine. En 1829, un pharmacien de Vitry-le-François, PJ Leroux fait bouillir de la poudre d'écorce de saule de l'eau et concentre sa préparation. [...]
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