Peur, Prévention, Santé publique, Profession infirmière
La profession « infirmière » est associée de prime abord à la technicité des soins. En effet si les connaissances théoriques et l'apprentissage technique des soins constituent l'essentiel de la formation infirmière, la communication n'en demeure pas moins une des plus fortes caractéristiques dans la pratique professionnelle. En effet, communiquer est à mon sens, loin d'être une faculté innée et devrait s'apprendre au même titre que les soins techniques.
En effet, malgré ce que j'imaginais au départ de ma formation, communiquer avec les patients n'est pas toujours chose simple et aussi évidente que je ne l'aurai cru. Avoir des difficultés à communiquer est une des raisons qui motive l'arrêt de cette communication, à faire preuve d'autorité ou bien encore à avoir recours à la peur.. Cette peur qui fait depuis quelques années une entrée triomphante dans les campagnes de prévention de l'INPES pour des problèmes de santé publique récurrents : prévenir contre le tabac, l'alcool, l'équilibre alimentaire, les IST... Des problèmes de plus en plus connus du grand public mais qui nécessitent au fil des années des campagnes de plus en plus chocs.
Ce travail de fin d'étude est avant tout une façon de me trouver des armes pour ma future vie professionnelle, face à des patients avec qui la communication serait difficile. En effet, au cours de ma troisième et dernière année de formation, et pour avoir été confrontée plusieurs fois en stage à des situations de communication compliquées, je me suis aperçue que je ne me sentais pas prête à les surmonter et ayant déjà constaté que certains soignants usaient d'un sentiment de peur pour « se faire entendre » des patients, je n'avais qu'une crainte, qu' à mon tour j'utilise cette même peur quand je serai dans l'incapacité de communiquer avec un patient.
C'est pourquoi, la première partie de ce travail aura pour but de connaître l'impact de la peur, qu'il soit positif ou non, dans une action de prévention, de promotion ou d'éducation à la santé. Ensuite, je m'attarderai sur les autres outils à la disposition du soignant afin d'éviter cette utilisation de la peur dans des moments de communication difficile.
[...] Seules 2 personnes sur 10 vont tenter de rechercher le pourquoi de cette non-adhésion. De cette manière personnes sur 10 vont considérer que le patient, en toute connaissance de cause, a pris sa décision de ne pas réagir et n'iront donc pas plus loin dans leur démarche préventive. Comme le disait une des personnes interrogées : « Si cette personne n'est pas réceptive, je ne peux pas la forcer, cela reste son choix « du moment que c'est une personne saine d'esprit ». [...]
[...] Vous lui avez ouvert une porte, qu'elle franchira peut être un jour, en votre présence ou pas. MT : Le personnel de la maternité aurait pu faciliter le déroulement de cet entretien ? Ils nous ont appelé suite à leur constat, sans même avoir tenté de dialoguer avec elle sur le sujet. J'ai vraiment eu la sensation d'arriver au mauvais moment. JD : Oui. Le problème c'est que les personnels en dehors des structures d'alcoologie sont très mal à l'aise sur le sujet. On a beau faire des formations en interne, cela reste très difficile. [...]
[...] Pour PATRICK et ERICKSON « la qualité de vie liée à la santé est la valeur qui est attribuée à la durée de la vie en fonction des handicaps, du niveau fonctionnel, des perceptions et des opportunités sociales modifiées par la maladie, les blessures, les traitements ou les politiques de santé ». La qualité de vie liée à la santé est multidimensionnelle dont les différentes dimensions sont : L'état physique : qui comporte l'autonomie et les capacités physiques. Les sensations somatiques : c'est l'ensemble des symptômes, des conséquences liées à des traumatismes ou à des procédures thérapeutiques ainsi que la douleur. L'état psychologique : qui comprend l'émotivité, l'anxiété et la dépression. Le statut social : englobe les relations sociales et le rapport à l'environnement familial, amical ou professionnel. [...]
[...] » En effet, le contrat de soins infirmier est un accord oral ou écrit entre l'infirmier et la personne soignant et/ou son entourage par lequel les deux parties s'entendent sur les objectifs, les moyens et la réalisation des soins. Ce contrat permet de délimiter à la fois les devoirs et obligations du soignant mais également ceux du patient. Il ne peut être fait que dans la plus grande des libertés individuelles et serait donc mûrement réfléchi par le patient. Cela inclurait donc que le patient serait en pleine possession de toutes les informations le concernant et pourrait alors faire son choix. [...]
[...] Qu'est ce qui a alerté le service sur un éventuel problème d'alcool ? MT : Le bébé avait quelques signes d'une alcoolisation fœtale ; la maman consommait également du champagne seule dans la chambre d'hospitalisation. Mais on aurait très bien pu considérer cette consommation comme festive par rapport à la naissance. JD : Chaque personne a ses normes. Pour vous comme pour la majorité des soignants, le champagne et la grossesse ne sont pas compatibles. Cette personne vraisemblablement vit entre son enfant et le champagne. [...]
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