La douleur appelle de manière contradictoire à la fois à l'universalité et à la singularité. Elle fait partie de l'expérience humaine et porte en elle, comme dit Montaigne « la forme entière de l'humaine condition ». En même temps, elle engage chaque fois toute la singularité de l'expérience. Ainsi le soignant se doit de la comprendre et de l'évaluer, cette dernière étant en grande partie liée à sa propre interprétation, résultant d'une multiplicité de facteurs culturels, sociaux, religieux, individuels, professionnels.
J'ai pu durant mes nombreux stages observer diverses situations de prise en charge de la douleur et certaines m'ont interpellé. Notamment lors de mon dernier stage en service de soins continus postopératoires où la douleur exprimée par le patient et celle interprétée par le soignant différait. La réponse du soignant semblait répondre au protocole "douleur" mis en place dans le service et non à la réalité ressentie par le patient.
Ainsi mon choix d'étude pour ce travail de recherche s'axe sur la douleur et plus particulièrement sur la complexité de la prise en charge du patient douloureux de part la difficulté de l'expression de cette douleur et d'autre part de l'interprétation de cette dernière par le soignant qui est nourri de représentations individuelles.
L'objectif de ce travail est donc d'élaborer à partir d'une situation vécue en stage, une analyse et un questionnement initial. Il en découlera une problématique de départ. La finalité de ce travail ne consistera pas à répondre de manière précise à la question de recherche mais d'explorer, via différents champs disciplinaires, toute la richesse que peut nous offrir une situation de soin. Dans un second temps je présenterai le guide d'entretien avec ses modalités puis j'analyserai mes résultats en les confrontant avec les concepts théoriques afin de pouvoir poser un nouveau regard sur l'objet de recherche.
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La situation suivante se déroule dans le service de soins continus d'une clinique privée de l'agglomération lyonnaise. Il est 14h, le service attend ses premiers patients de la salle de réveil. Ce dernier accueille les profils les plus sensibles nécessitant une surveillance continue : principalement les personnes âgées ou les patients ayant de nombreux antécédents médicaux. L'équipe se compose d'une infirmière et de moi-même. Nous pourrons prendre en charge jusqu'à trois patients. Le téléphone sonne, la salle de réveil m'annonce l'arrivée imminente d'une patiente sortant du bloc pour une arthrodèse lombaire (...)
[...] Je saisis ensuite le PCA et consulte via le bouton historique le nombre de demande faite par la patiente et la quantité de morphine administrée. La PCA a été posée à 13h30 : 67 demandes ont été effectuées par la patiente et 2mg de morphine administrés. Je suis surpris, mais la patiente m'explique que parfois la manette clignote et qu'après avoir appuyé le système ne fonctionne plus. Je lui demande à nouveau de coter sa douleur verbalement entre 0 et 10. Elle me répond 4 d'un air agacé, en insistant sur le fait que la PCA ne fonctionne pas puisqu'elle a toujours mal. [...]
[...] La douleur est la cible principale après chirurgie, bien calmée en salle de réveil. Tolérance à la douleur - Dépend de l'âge, ATCD, Type d'intervention, dépends du sexe ainsi l'homme se plaindra moins, niveau culturelle et religieux, dépends du caractère de chacun. - La peur de la morphine est parfois évoquée. religieux, on peut souffrir ça ne fait pas de mal - Cliché je suis un garçon je supporte plus la douleur -Le seuil de chacun, handicap ou psychologique on plus facilement mal -Alzheimer ou Parkinson difficulté à verbaliser, et peut-être moins mal ? [...]
[...] Il en découlera une problématique de départ. La finalité de ce travail ne consistera pas à répondre de manière précise à la question de recherche mais d'explorer, via différents champs disciplinaires, toute la richesse que peut nous offrir une situation de soin. Dans un second temps je présenterai le guide d'entretien avec ses modalités puis j'analyserai mes résultats en les confrontant avec les concepts théoriques afin de pouvoir poser un nouveau regard sur l'objet de recherche SITUATION D'APPEL La situation suivante se déroule dans le service de soins continus d'une clinique privée de l'agglomération lyonnaise. [...]
[...] Le Breton nous informe que la construction sociale de la douleur varie selon la culture, le niveau social ou encore selon l'histoire personnelle de l'individu, mais elle est aussi le fruit d'une éducation. Elle relève d'une symbolique : c'est l'image que se fait le sujet de son corps ou de celui d'autrui du point de vue soignant dans un contexte donné. La douleur peut alors être perçue comme bonne ou mauvaise, normale ou non, supportable ou non, acceptable ou non. [...]
[...] - la durée de l'intervention. - le protocole d'analgésie préopératoire et per opératoire. La quantité de morphinique administrée pendant l'intervention influe directement sur l'intensité de la douleur postopératoire. Les composantes de la douleur sont cutanées, (relative au traumatisme de l'incision, avec libération de substances allogènes), somatique profonde, (secondaire aux lésions nerveuses 12 au niveau des aponévroses des muscles, de la plèvre ou du péritoine et qui entraînent une sensation désagréable diffuse qui est ressentie localement ou au niveau d'une zone de projection), viscérale, (caractérisée par une douleur localisée au niveau du foyer opératoire ou au niveau d'une zone de projection pariétale. [...]
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