De nos jours, la société est frappée par de nombreux fléaux qui révèlent chez les individus un réel sentiment de malaise, d'inquiétude et de crainte par rapport à l'avenir. Un de ces fléaux est la violence, qui existe depuis toujours, de tous temps et dans toute collectivité. Cette violence, de plus en plus médiatisée, appelle à une réflexion collective, sur sa signification, ses causes et ses conséquences.
Elle existe partout, même à l'hôpital et plus particulièrement en psychiatrie, où le personnel soignant, les infirmiers, s'y retrouvent directement confrontés, du fait de la concentration accrue de patients souffrant de pathologies mentales. Les grands projets et changements dans ce domaine ont pour objectif de contribuer à la sécurité des agents hospitaliers, et de rassurer les soignants victimes d'agressivité de la part de patients en psychiatrie.
Certains soignants éprouvent des émotions, des sentiments de mal-être suite à une agression. La mise en place de mesures institutionnelles est donc devenue nécessaire pour préserver, maintenir ou rendre au soignant victime une estime de lui-même et de sa profession.
[...] Par ailleurs, les agents eux-mêmes demandent des formations complémentaires, notamment en matière de sécurité dans les services. Cette observation m'amène à déduire que les infirmières diplômées d'avant 1992 sont pourvues malgré tout d'un bagage d'expérience bien conséquent et enrichissant pour leur activité actuelle. Est-ce un choix de votre part ? Si non, précisez A cette question, j'ai obtenu deux styles de réponses : les infirmières diplômées d'avant 1992 affirment toutes que c'était un choix logique presque une évidence puisqu'elles suivaient la formation psychiatrique et étaient donc censées travailler en psychiatrie ; néanmoins, elles précisent que c'est un des seuls diplômes qu'elles aient obtenus, qu'elles étaient jeunes et qu'il était nécessaire d'entrer dans la vie professionnelle. [...]
[...] Elles ont également rajouté que même si une personne n'avait jamais été personnellement agressée, il était quasiment certain que cette même personne ait au moins une fois observé des situations de violence en psychiatrie. Cette remarque m'a interpellée sur le choix de cette question ; elle peut paraître évidente, car elle attend une réponse évidente ; mais comme je l'ai déjà expliqué un peu plus haut, cette question me semblait être une échappatoire aux éventuelles réticences à s'exprimer sur son propre vécu. [...]
[...] "La psychiatrie est trop dangereuse" disent certaines personnes, et c'est vrai ; c'est une réalité : la violence et l'agressivité existent et existeront sans doute encore. De plus, les deux stages obligatoires au cours de nos années de formation ont pu renforcer ce sentiment de peur et d'insécurité, pour avoir observé ou été personnellement victime d'un élan d'agressivité de la part d'un patient. Cette agressivité peut être difficile à gérer par les soignants qui travaillent dans ces services, pour plusieurs raisons qu'il me faut encore développer. [...]
[...] Approche biologique Selon Pierre Karli, neurobiologiste, l'agressivité est "une tentative plus ou moins réussie d'adaptation à l'environnement". Lui, définit l'agressivité comme " un moyen d'action susceptible d'être mis en oeuvre en vue des fins les plus diverses, et non pas la simple projection vers l'extérieur d'une quelconque agressivité qui serait inéluctablement générée par le cerveau".[7] 1.5 Différentes formes d'expression de l'agressivité en psychiatrie 1.6 Causes de l'agressivité Classiquement, un individu à un comportement agressif lorsqu'il est dépossédé de quelque chose, lorsqu'il doit renoncer à la réalisation d'un de ses désirs ou de ses besoins "L'agressivité n'est pas toujours secondaire à des troubles psychiques et, bien souvent, elle n'est que réactionnelle et tout a fait rationnelle. [...]
[...] 2.3 Verbaliser son ressenti Correspond à l'action de formuler de vive voix ce qui était intériorisé. Le soignant victime a besoin d'extérioriser ses sentiments : Les non-dits génèrent de l'angoisse et peuvent engendrer de l'agressivité qui doit être déchargée Nous ne devrions plus voir des soignants se rendre seuls, totalement hébétés par ce qu'ils ont subi, à la médecine du travail, plusieurs heures après la crise ( ) Il faut permettre la verbalisation post- traumatique immédiate F. Comment prendre en charge le soignant victime ? [...]
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