Autrefois, les soins devaient être faits de façon rapide pour que l'enfant les oublie plus rapidement, amenant brutalité et rapidité dans les soins. Ainsi, les adultes étaient contents et les enfants pleuraient moins, mais le traumatisme était là, car l'enfant n'avait pas pu décharger son angoisse laissant des séquelles de souffrances. Durant de nombreuses années la prise en charge de l'enfant hospitalisé a très nettement évolué, de par les nouveaux moyens mis en place pour lutter contre la douleur de l'enfant due à des soins dits agressifs comme les ponctions veineuses, la pose de cathéter, de sonde, mais aussi dans la prise en charge psychologique de la peur, l'angoisse ou l'anxiété.
Un problème reste néanmoins peu abordé, celui de la présence ou non des parents lors de gestes douloureux. Dans la majorité des lieux de soins, ils sont encore considérés comme des "gêneurs" et les équipes soignantes restent réticents à leur présence. Les motifs invoqués sont multiples : les parents les gênent dans leur travail, leur regard est difficile à supporter, ils transmettent leur angoisse à leur enfant, les enfants pleurent plus.
Amenant la question de l'utilité de la présence des parents lors des soins apportés aux enfants par les soignants. La révolution ou l'évolution laisse donc penser que la place des parents lors des soins est une étape que l'on ne peut négliger aujourd'hui pour permettre une meilleure prise en charge de l'enfant durant son hospitalisation.
Ce travail de recherche est donc un outil de réflexion sur ma future pratique professionnelle et découle d'un désir d'améliorer encore plus la prise en charge de l'enfant à l'hôpital, en particulier grâce à l'intégration des parents lors des soins « agressifs ».
[...] Edouard Couty, conseiller-maître à la Cour des comptes rajoute dans la : Circulaire DHOS/SDO nº 238 du 20 mai 2003 que : S'ils le désirent, les parents doivent pouvoir participer aux soins de la vie quotidienne de leur enfant. Ils doivent aussi pouvoir être présents à ses côtés lors de la réalisation d'actes médicaux et paramédicaux. Cette participation des parents constitue une aide pour les équipes médicales et soignantes. A ce titre, la formation des professionnels pour une meilleure intégration des parents est donc à privilégier. Ce sujet peut faire l'objet d'un travail des services, par exemple par l'organisation de rencontres régulières associant médecins, paramédicaux, psychologues, parents, éventuellement représentants d'associations de parents. [...]
[...] Ainsi, les formations initiales et continues n'abordent pas de façon intégrale cette spécificité pourtant essentielle. Près de 69% des soignants affirment avoir changé depuis le début de leur carrière leur prise en charge des enfants. Ce qui marque bien l'évolution des pratiques au sein des services de pédiatrie. Une évolution permettant d'améliorer la prise en charge des enfants lors des soins agressifs. Interprétation des données Le traitement des données a permis de mettre en évidence que la grande majorité des soignants encouragent la présence des parents lors des soins douloureux chez l'enfant. [...]
[...] Dans les services de pédiatrie, l'action des éducateurs de jeunes enfants ou d'animateurs qualifiés ne doit pas être considérée comme un luxe mais comme une partie intégrante du traitement. Nous souhaitons vivement que vous vous assuriez le concours de tels personnels, dans toute la mesure compatible avec le budget de l'établissement. Il est aussi possible, dans certains cas, d'avoir recours à des bénévoles, sélectionnés dans le cadre d'une association. Les interventions de ces derniers doivent néanmoins s'inscrire dans le cadre d'une mission bien définie et être bien suivies. [...]
[...] L'attachement L'attachement est un lien affectif et social développé par une personne envers une autre. Dans la théorie de l'attachement développée par BOWLBY, à partir de travaux d'observation, la propension à établir des liens forts avec des personnes particulières existe dès la naissance et se maintient tout au long de la vie Le besoin d'attachement est un besoin primaire, inné chez l'homme. Cet attachement se développe à partir de comportements innés : pleurs, succion, agrippement qui permettent de maintenir la proximité physique et l'accessibilité à la figure d'attachement privilégiée qui est le plus souvent représentée par la mère. [...]
[...] Le rôle du père est dur à identifier, de nos jours être père semble plus évident qu'autrefois, tout dépend de la place que la mère veut bien lui laisser. Mais chacun doit garder son rôle. L'enfant a besoin des deux parents bien différenciés. C'est le discours de deux pédopsychiatres Aldo Naouri et Marcel Ruffo qui rappellent que le père ne doit pas être confondu avec la mère De façon générale on accorde au père les rôles : de détenteur de l'autorité, personnage décisionnaire, protecteur, représentant de la loi, porteur d'interdits. [...]
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