Gestion de la pudeur, soins au corps, patients, personnel infirmier, institutions de soin, cadre théorique, cadre pratique, intimité d'un patient, soins d'hygiène, image corporelle, estime de soi, hospitalisation, manifestations de la pudeur, signes de gêne, diagnostics infirmiers, relation soignant/soigné
Ma question de départ étant très vaste, j'ai choisi de délimiter mon travail et donc de ne parler que de la pudeur lors des soins au corps, et plus spécifiquement lors de la toilette, car c'est selon moi le soin au corps que l'on rencontre le plus souvent en institution de soins, mais également un de ceux qui touchent le plus à l'intime au quotidien. J'ai aussi choisi de ne parler que des patients adultes, donc je ne tiens pas compte de la pudeur des enfants. Ma question de départ est : que soulève la problématique d'un non-respect de la pudeur du patient de la part du soignant lors des soins au corps ? Il s'agit donc de se poser des questions sur les causes de ce non-respect de la pudeur : qu'est-ce qui pousse le soignant à négliger, à ne pas respecter la pudeur des patients ? Est-ce le résultat d'une formation inadaptée ?
Mais aussi sur les conséquences sur le patient : est-ce que la gêne du soignant influence la pudeur du patient ? Quelles sont les différentes réactions possibles du patient face à un non-respect de sa pudeur ? J'ai commencé par faire un cadre théorique où je définis ce qu'est la pudeur et quelles sont ses différentes dimensions. Puis je parle de l'intime, car l'intime et la pudeur sont liées. Ensuite, j'ai parlé de la relation soignant/soigné et du rapport qu'il y a entre les deux pendant les soins au corps. Enfin dans la partie pratique, j'ai choisi d'intégrer dans mon travail le jugement diagnostique de la démarche en soins infirmiers, afin de faire un lien entre la théorie et la pratique, et de voir qu'elles étaient les conséquences de la pudeur sur cette partie de la démarche en soins infirmiers.
[...] Qu'en est-il de la formation des soignants ? Quelles sont les différentes dimensions de la pudeur ? . Tout au long de mon travail, j'ai tenté de répondre à ces questions. Et suite à cela, j'ai pu spécifier mon travail de fin d'études, en parlant de la pudeur lors des soins au corps. J'ai surtout parlé de la toilette, car selon moi, c'est le soin au corps que l'on retrouve le plus souvent en institution de soins, mais également un de ceux qui touchent le plus à l'intime au quotidien. [...]
[...] Il s'agit donc de se poser des questions sur les causes de ce non-respect de la pudeur : qu'est-ce qui pousse le soignant à négliger, à ne pas respecter la pudeur des patients ? Est-ce le résultat d'une formation inadaptée ? . Mais aussi sur les conséquences sur le patient : Est-ce que la gêne du soignant influence la pudeur du patient ? Quelles sont les différentes réactions possibles du patient face à un non-respect de sa pudeur ? J'ai commencé par faire un cadre théorique où je définis ce qu'est la pudeur, et quels sont ses différentes dimensions. [...]
[...] Mais, dans cette chambre, il n'y avait pas de paravent et les soignants ne couvraient pas les patients, ce qui faisait que chaque personne dans cette chambre pouvait voir chacun des patients, nu, lors de ses soins d'hygiène. De plus, quand l'infirmière est entrée pour donner les médicaments, elle l'a fait sans frapper, et en laissant la porte ouverte. Une des patientes criait et frappait la soignante qui s'occupait d'elle. Elle tenait fermement sa couverture pour qu'on ne la découvre pas d'un coup sec et qu'on ne la laisse pas à nu. [...]
[...] En fonction du regard qu'on va porter sur le corps de l'autre, on va le mettre mal à l'aise ou pas. La patiente qui, chez elle à la maison, se maquillait tous les jours, quand elle arrive en institution de soins, n'a plus forcément la possibilité de le faire. Cette patiente se sentira mal dans sa peau, son image d'elle-même sera perturbée. D'après les philosophes[10], l'hospitalisation provoque chez le patient une perturbation de son identité, et cela de plusieurs manières : Le patient ne se reconnaît plus, son corps est soumis et il cherche à être reconnu dans le regard de l'autre. [...]
[...] Qui concerne les parties génitales. Toilette intime ».[13] Et définit l'intimité : « Liaison, relations étroites et familières ».[14] Je peux donc déjà dire que la pudeur et l'intime ne sont pas synonymes, car les définitions ne sont pas les mêmes. En effet la définition de la pudeur nous parle d'attitude de réserve et de sentiments de honte, tandis que la définition de l'intime nous parle de liaison étroite, de quelque chose qui appartient au domaine du privé. Par contre, je peux dire qu'ils sont liés, car dans la définition de la pudeur il apparaît la notion de sexualité et de nudité, et ces deux notions font partie de la vie intime d'une personne. [...]
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