Santé - médico-social, EHPAD, démarche palliative en EHPAD, managements du social et de la santé, conditions de vie de la personne âgée, reconstruction sociale, réintégration sociale, temps de vie, soins palliatifs, fin de vie, bien mourir, vieillir en EHPAD
La question de la mort est universelle et pourtant! Son évocation marque aujourd'hui un temps d'interrogations évoluant au fil des siècles, du lieu du décès au "comment bien décéder?". Recommandations, chartes et décrets se succèdent, reprenant les uns après les autres la manière dont nous, contemporains, concevons la bonne mort, celle que nous acceptons de voir et de ne pas trop entendre. La mort que l'on entend pourrait être vécue comme une mort douloureuse, et il n'est plus concevable avec tout l'arsenal thérapeutique à notre disposition de ne pas agir efficacement contre la douleur. Il n'est pas non plus acceptable de faire du temps de la fin de vie, un temps d'inscription prématuré dans la mort, occultant la vie qui se poursuit et se doit d'être accompagnée jusqu'au bout. L'écriture du projet d'établissement par le directeur d'EHPAD inscrit tous ces aspects de la prise en charge dans les différents projets de soins et de vie, sociale, de formation, d'animation et architecturaux. L'accompagnement des résidents en soins palliatifs ne peut faire l'économie d'une démarche palliative inscrite au sein du projet d'établissement. La fin de vie de la personne âgée, même si elle peut paraître normale et dans l'ordre des choses n'est pas à banaliser.
[...] Je vais vous parler en termes de ressenti des familles des résidents, parce que tout ce qui est médical, c'est le médecin coordonnateur qui pourra vous en parler. Moi : Oui, je l'ai rencontré. Me V. : D'accord, c'est fait ? Moi ce que j'ai ressenti, ce que j'ai vu du bienfait de cette politique sur l'établissement, c'est l'état moral des salariés ; rien qu'au niveau des équipes, car le problème des équipes quand ils se retrouvaient avec une fin de vie douloureuse et difficile, c'était d'une ‘on n'est pas compétent' de deux ‘on ne sait comment réagir' et trois” on est inutile ». [...]
[...] Après je ne dis pas que ce sont mes grands- parents, je ne fais pas l'amalgame. Mais à partir du moment où ils rentrent dans cette résidence, par respect, c'est tout à fait normal que j'aille aux enterrements. Mais je reste le directeur, je sais garder ma place et mes distances. Et cette distance, je la rappelle aux soignants : pas le tutoiement, ce ne sont pas leurs grands – parents, qu'il ya ait de l'empathie oui, mais pas l'extrême. [...]
[...] Moi : La ressentez-vous cette image en tant que directrice ? Me V. : Oui on la ressent quand on parle à des gens qui ne connaissent pas le secteur, on se rend compte que dans l'opinion publique la maison de retraite reste encore un lieu, ce n'est pas encore intégré que c'est un lieu de vie, pour les gens c'est un lieu où l'on va mourir, ça, ça va évoluer. Et on se professionnalise tellement que cette image commence à se décoller. [...]
[...] Des équipes mobiles de soins gériatriques, des équipes mobiles de soins palliatifs, des réseaux de santé, des HAD font également partie du paysage des EHPAD. Ces structures d'hébergement intègrent la filière gériatrique. Ainsi, une recherche d'amélioration de la qualité de la prise en charge des résidents s'inscrit dans le projet d'établissement avec une déclinaison des différents champs du soin et du prendre soin au cœur de la relation soignants/résident/famille. I Le projet d'établissement, garant de la qualité de vie de la personne âgée. Dans « projet », il y a la notion de jeter en avant, d'aller de l'avant. [...]
[...] Mais je pense que les gens qui travaillent en maison de retraite ont peut-être une sensibilité aux soins palliatifs, peut- être qu'ils sont déjà prêts, après il faut leur apporter la cohésion ; donc les leviers, c'est à, ce qui a été important pour nous et facilitateur, c'est les temps de formation auxquels on a accédé et les temps de réunion pluridisciplinaires. Ça peut paraître bête, mais il y a des EHPAD où ils ne se réunissent pas, toutes les semaines on a une heure et demie de réunion pluridisciplinaire. Moi : une heure et demie de réunion pluridisciplinaire au cours de laquelle Me N. [...]
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