Comment prendre en charge le stress visuel affectant des individus dyslexiques ?

Thèmes abordés

Stress visuel, dyslexie, individus dyslexiques, stimuli visuels, mécanisme physiologique, hypersensibilité à la lumière, Wilkins, méthode de Wilkins, syndrome d'Irlen, patients dyslexiques, OURA Outil de Repérage des Acquis en Lecture

Résumé du document

Cette étude bibliographique dresse un état des connaissances sur l'impact du stress visuel dans la population générale et chez des personnes dyslexiques. Le stress visuel se manifeste par plusieurs symptômes allant de la fatigue visuelle, la distorsion de perception, la formation d'illusions à la manifestation de diplopie... Le stress visuel est principalement associé au phénomène de lecture. En effet, les lignes de textes et les lettres pourraient générer des stimuli rayés qui modifieraient la voie d'activation magnocellulaire et induiraient le stress visuel. La principale méthode de prise en charge de ce trouble s'appuie sur l'utilisation de filtres colorés superposés. Elle permettrait de limiter les phénomènes de contraste. Afin de déterminer leur efficacité, des études ont été menées en évaluant l'impact du filtre sur les performances de lecture. Néanmoins, malgré l'importance du nombre d'études réalisées, il est difficile de statuer sur leur efficacité. De nombreuses études cliniques ont présenté des biais au niveau de l'inclusion des sujets, du choix et du nombre de groupes étudiés... Dans la population de personnes dyslexiques, la prévalence du stress semble être augmentée par rapport à la population générale et l'utilisation des filtres colorés est également envisagée, mais beaucoup d'auteurs rapportent un effet placebo possible.

Extraits

[...] En effet, il existe plus de 250 études traitant de ce sujet mais présentant une très grande homogénéité dans l'inclusion des sujets, du nombre de groupes testé et leur taille. Par exemple, les sujets sont souvent recrutés dans des établissements spécialisés. De plus, la majorité des études menées dans des pays anglophones montrent que les sujets dont la langue maternelle est l'anglais présentent une vitesse beaucoup plus rapide que les sujets présentant une autre langue maternelle créant ainsi un biais au niveau du score de lecture obtenue. [...]

[...] - les lettres sont - elles claires ou floues ? - la page est - elle trop claire, trop sombre ou de couleur adaptée ? - avez-vous mal aux yeux en regardant la page ? Ces questionnaires comprennent généralement une trentaine de questions. Néanmoins il reste critiquer parce qu'étant très orientés il induirait un fort nombre de faux positifs (Annexe Pour évaluer la vitesse de lecture, Wilkins a mis un test au point appelé « Wilkins Rate of Reading Test » (WRRT). [...]

[...] Les graphiques représentent l'activité épileptique à en fonction des dimensions des rayures ou le nombre moyen d'illusions à en fonction des dimensions des rayures (Wilkins et al, 1987) De plus, ils ont montré au cours de cette étude une analogie entre les lignes d'un texte et ces motifs expliquant ainsi le déclenchement du stress visuel lors de la lecture. En effet, les lignes d'un paragraphe de texte et les traits verticaux des lettres peuvent être considérées comme un motif de rayures, de formes rhombiques (losange). La fréquence spatiale du texte est fonction de la taille du texte, de la police d'écriture utilisée et également des interlignes. Les caractéristiques du texte peuvent donc affecter les mouvements de vergence oculaire. [...]

[...] Une partie des cellules présentent dans l'aire V1 sont sensibles à la couleur, il s'agit des couches 2 et elles reçoivent les informations transmises via la voie parvocellulaires. La couche 4b est activée selon la voie magnocellulaire. Cette zone est insensible à la couleur et le signal se transmettra pour activer les aires V3 et V5. L'aire V2 possèdent trois zones, une première sensible à la couleur et une deuxième sensible à la direction du mouvement et une troisième sensible à la forme. [...]

[...] Vidal-López 2011 Étudiants du secondaire (âge moyen 12) n = 54 (28 hommes) 27 individus jumelés sans SYNDROME D'IRLEN Biais d'inclusion Effets de motivation suggérés. Ritchie et al Enfants SYNDROME D'IRLEN (moyenne d'âge 9 ans) n = non-SYNDROME D'IRLEN Aucune différence entre les groupes. Aucune amélioration avec filtres après 1 an. Aucun avantage à la lecture. Aucun effet à court ou à long terme. Chang et al [HYPERLINK: http://translate.googleusercontent.com/translate_c?depth=1&rurl=translate.google.com&sl=en&sp=nmt4&tl=fr&u=http://www.scielo.br/scielo.php%3Fscript%3Dsci_arttext%26pid%3DS0004-282X2019000300194%26lng%3Den%26nrm%3Diso%26tlng%3Den&xid=17259,15700022,15700186,15700190,15700253,15700256,15700259&usg=ALkJrhiv-GER1OekoC1TiTwCbz1NxegCBQ] Etudiants SYNDROME D'IRLEN à 34 ans) n = dyslexiques Amélioration nécessaire du diagnostic SYNDROME D'IRLEN. L'efficacité des lentilles doit être mesurée. Testant objectivement le syndrome. [...]