Synthèse ayant pour but de traiter des actions de différentes substances sur le système nerveux. Ce dossier traite des différentes actions et de la nature des substances psychoactives.
[...] La dépendance à une drogue est installée lorsqu'un usager ne peut plus se passer d'en consommer. On distingue une dépendance physiologique marquée par une série de troubles variés qui accompagne l'arrêt de la prise de drogue (ou sevrage) et une dépendance psychologique caractérisée par l' état de manque c'est-à-dire un besoin irrépressible de reprendre de la drogue. B. L'exemple de l'héroïne. Une injection intraveineuse d'héroïne, drogue injectable la plus utilisée par les toxicomanes, est suivie de manifestations physiques d'une part, psychiques d'autre part. [...]
[...] C'est ainsi qu'une douleur, très intense au moment d'un traumatisme, devient ensuite un peu plus supportable notamment suite à l'entrée en action de ce contrôle médullaire du passage des messages nociceptifs. C. Une substance modulatrice exogène : la morphine. Historiquement, ce n'est pas l'activité analgésique des enképhalines qui a été découverte en premier, mais celle d'une substance d'origine végétale, la morphine, capable de se fixer sur les mêmes récepteurs. Cette substance, extraite de l'opium du pavot, est connue depuis deux siècles pour ses propriétés narcotiques (morphine vient de Morphée dieu des songes) et analgésiques puissantes. [...]
[...] Les scientifiques ont compris pourquoi l'organisme humain contenait des récepteurs capables de se lier à la morphine, substance totalement étrangère, lorsqu'ils ont pu établir la structure moléculaire précise de la morphine d'une part, des enképhalines d'autre part ils ont constaté alors que les deux molécules possèdent une région très comparable, celle qui se fixe sur les récepteurs opioïdes. Récepteurs opioïdes et circuits de la récompense). A. Qu'appelle-t-on circuits de la récompense dans le cerveau ? Il existe dans le cerveau des circuits dont l'activité procure du plaisir Leur mise en évidence a été surprenante on a constaté que si on implante des électrodes de stimulation dans certaines zones précises du cerveau de rats, les animaux recherchent cette stimulation (si le dispositif expérimental le permet, ils s'auto stimulent de façon incessante). [...]
[...] Au niveau du premier relais synaptique sur les voies de le douleur la transmission du message nociceptif est assurée par deux neurotransmetteurs principaux la substance P et le glutamate. Des interneurones contrôlent cette transmission ils peuvent libérer un neurotransmetteur, l'enképhaline, qui, en se fixant sur des récepteurs (qualifiés d'opioïdes) portés par les neurones post-synaptiques, inhibe ces derniers. La transmission du message douloureux est ainsi atténuée. Une substance exogène, la morphine, est capable elle aussi de bloquer ce relais synaptique en se fixant sur les mêmes récepteurs opioïdes car sa molécule possède des similitudes de forme avec celle de l'enképhaline. La morphine est ainsi un analgésique puissant. [...]
[...] D'autres substances agissent sur les circuits de la récompense alcool, nicotine, opiacés, amphétamine, ectasy. Ces substances semblent, elles aussi, élever la teneur en dopamine libre dans les circuits de la récompense La prise répétée d'une drogue entraîne tolérance et dépendance. La tolérance traduit la nécessité, pour obtenir le même effet (analgésique, sensation de plaisir ou autre), d'utiliser des doses sans cesse croissantes de drogue. La dépendance à une drogue est installée lorsqu'un usager ne peut plus se passer d'en consommer. [...]
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