Les considérations portant sur les biotechnologies appliquées à l'homme reviennent à définir les fondements de la bioéthique soit l'élaboration de normes morales en conséquence et en prévision des progrès dans le champ des sciences médicales et biologiques. En effet, à partir du moment où ils concernent l'application à l'homme, les succès, les perspectives comme les enjeux des biotechnologies ne peuvent être traités d'un point de vue purement scientifique voire positiviste. Ainsi, si les succès sont à traiter principalement comme un progrès scientifique, les perspectives et les enjeux de ces pratiques sont à considérer à la lumière de considérations éthiques nécessaires. Il ne faut pas cependant perdre de vue que les biotechnologies ne sont que l'application au vivant des progrès scientifiques, leur usage peut donc être minime, ne soulevant aucune considération d'ordre éthique. La fermentation à visée alimentaire par exemple relève de l'application de biotechnologies. Or il apparaît que les avancées scientifiques spectaculaires dans l'étude du vivant font des biotechnologies un outil extrêmement puissant notamment dans le domaine de la médecine, soulevant dès lors une redéfinition des frontières de la vie, ce qui justifie ce sujet.
[...] Les biotechnologies applicables à l'homme doivent être soigneusement étudiées avant toute application concrète. Les perspectives et enjeux concernent principalement la considération que l'on a de l'homme et du vivant en général, en effet, les capacités actuelles à créer, modifier, ou maintenir la vie remettent profondément en cause le cycle naturel inscrit dans la culture humaine et notamment religieuse. Il convient alors pour réguler leur usage de définir un cadre moral précis. En effet, comment accepter inconditionnellement l'avortement par exemple sans statuer sur le statut juridique de l'embryon. [...]
[...] En effet à partir du moment où ils concernent l'application à l'homme, les succès, les perspectives comme les enjeux des biotechnologies ne peuvent être traités d'un point de vue purement scientifique voire positiviste. Ainsi, si les succès sont à traiter principalement comme un progrès scientifique, les perspectives et les enjeux de ces pratiques sont à considérer à la lumière de considérations éthiques nécessaire. Il ne faut pas cependant perdre de vue que les biotechnologies ne sont que l'application au vivant des progrès scientifiques, leur usage peut donc être minime, ne soulevant aucune considération d'ordre éthique. [...]
[...] Il convient également de considérer les enjeux des biotechnologies comme s'appliquant à l'espèce entière dans la mesure où l'ADN est reproduit, du moins partiellement, lors de l'acte de procréation. Les manipulations de cet outil ne sont donc pas limitées dans le temps par la vie humaine mais se perpétuent au travers d'une descendance. Ainsi, aux vues des problématiques existentielles posées par l'application de certaines biotechnologies à l'homme, il apparaît nécessaire d'élaborer des normes morales en régulant l'usage, la bioéthique s'affirme alors comme un frein salutaire qui permet par une réflexion impartiale d'assurer la pérennité d'une recherche scientifique et médicale respectant la dignité humaine. [...]
[...] Avant cela les considérations restaient purement scientifiques. Les succès de l'application des biotechnologies à l'homme sont d'abord médicaux, et répondent à des difficultés indéniables. En effet, la greffe, les prothèses, la procréation médicalement assistée tout comme la contraception et l'avortement restent des succès majeurs scientifiquement et médicalement parlant dans la mesure de leur utilité dans certains cas. Par la suite les succès majeurs sont considérés comme étant principalement la découverte puis la manipulation de l'ADN concrétisée par le décodage complet du génome humain. [...]
[...] Il semble cependant évident que de tels avantages comportent des contreparties non négligeables, ces manipulations impliquant une modification des structures mêmes du vivant. Si l'homme est depuis Prométhée limité dans l'exercice de la connaissance divine, il doit subordonner l'usage de son savoir à l'étude raisonnée des conséquences possibles. Des dérives ont bel et bien déjà été observées. La science appliquée à l'homme rappelle les errances eugéniques, symbole de notre siècle. L'homme est donc au centre de ces doutes, tant dans son enveloppe charnelle que dans son identité. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture