Stigmatisation, discrimination, classes sociales, éthique, médecin, patient, consultation, inégalités, prise en charge, soin, classe populaire, discrimination ethnique, sexisme, prise de décision, biais, diagnostic, accès aux soins, traitement thérapeutique, communication avec le patient, sociologie, prévention
Cette fiche définit ce que sont la stigmatisation et la discrimination, en particulier dans le monde médical, par exemple en termes de prise en charge de soins des patients.
[...] L'absence de questions et interprétée par le médecin comme un déni de la maladie. Elle note aussi que cette interprétation se contraste avec la recherche d'informations des patients : certains patients ont surinterprété/sous-interprété certaines informations du médecin, cherché à internet, demandé à d'autres professionnels des informations (aux infirmiers) et ils n'osent pas poser des questions à leur médecin par peur. Certains patients (surtout ceux des classes populaires) ne se sentent pas aptes et ne s'autorisent pas à poser les questions aux médecins : c'est la négation de la dimension sociologique de l'échange. [...]
[...] Cela relève du stigmate et de la discrimination dans ces conditions. Autre exemple concret : Le traitement thérapeutique avec des différences selon les catégories d'individus pris en charge par le médecin. > Il faut donc comprendre le patient, le connaitre et ajuster les médicaments selon ses besoins. Il faudrait ne pas trop connaitre en détail le patient par risque de stigmatisation (si on sait qu'il est pauvre par exemple) mais au contraire si on ne regarde pas, on produit des inégalités de santé. [...]
[...] Certains médecins font aussi moins de prévention et donc moins de soins thérapeutiques sont envisagés = anticipation d'échec. Exemple concret : « Pourquoi proposer un sevrage tabagique à un individu populaire si je pense être sûr qu'il va refuser ? ». Ceci aboutit à de la discrimination. Néanmoins, ce comportement ne traduit pas toujours de mauvaises intentions. Exemple concret et plutôt extrême : Un médecin généraliste est tellement dans une profonde empathie des patients qu'il anticipe leur difficulté, donc cela induit une perte de chance. [...]
[...] Ce critère n'était pas dans les critères juridiques et a été écrit récemment. D'ailleurs, avant, on ne pouvait pas sanctionner les personnes pauvres, car ce n'était pas défait dans les textes. > « Illégitime » = c'est une norme, cela dépend d'une société à une autre. Néanmoins, il est illégitime universellement de ne pas soigner un individu. La loi pose le principe de non-discrimination, il y a : - Discrimination directe = Quand une réglementation, des pratiques et des politiques traitent une personne « de manière moins favorable qu'une autre ne l'est, ne l'a été ou ne l'aura été dans une situation comparable ». [...]
[...] > Prendre en charge de manière différenciée un patient en situation de précarité ne signifie pas discriminer, il faut s'ajuster aux conditions de vie spécifiques de ce patient en lui proposant toutes les possibilités thérapeutiques et diagnostiques Il peut avoir discrimination sans intention discriminatoire (voir dernier exemple) Il faut savoir différencier stigmatisation/disqualification et discrimination Deux formes de discrimination : L'accès primaire : entrée dans le système de soin. Sa « discrimination associée » est le refus de soin. Exemple concret : Certains médecins refusant les personnes avec CMU, les dentistes refusant de recevoir des patients séropositifs ou qui refusent de faire des prothèses (raisons financières), ou encore un délai de rendez-vous plus important car ils ont un quota à respecter. - L'accès secondaire : prise en charge. Il y a discrimination quand il y a abaissement de la qualité des soins, des normes de prise en charge. [...]
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