Le 3ème rapport du HCSP s'ouvre sur ce qu'il appelle le « nouveau paradoxe français ». Coté pile, la France affiche des résultats tout à fait performants en matière de santé : 78 ans d'espérance de vie à la naissance (4ème rang mondial), records européens d'espérance de vie à 65 ans, niveau extrêmement bas de la mortalité infantile etc. Ajoutons des améliorations dans le fonctionnement social du système avec l'instauration de la CMU (Couverture maladie universelle). Coté face, la France fait un très mauvais score en matière de mortalité prématuré et les inégalités en matière d'espérance de vie demeurent très fortes à tous les niveaux, entre sexes, entre régions, entre catégories socioprofessionnelles. On pourrait multiplier les paradoxes, l'un est fréquemment d'actualité : les services d'urgence les plus souvent engorgés voisinent avec les plus fortes densités de médecins libéraux (...)
[...] Dès l'introduction le rapport souligne une originalité historique du système de santé français, celle d'avoir dès l'origine (1945) considéré les soins comme le principal, voire quasiment le seul, déterminant de la santé. L'amélioration des techniques médicales a permis des progrès spectaculaires dans des affections comme les maladies cardio-vasculaires, mais le faible intérêt porté à la prévention (au moins jusqu'à l'épidémie de sida dans les années 1980) explique les moins bons résultats obtenus face à des maladies comme la cirrhose ou le cancer du poumon. On peut franchement parler parfois d'une inadaptation des stratégies sanitaires aux réalités épidémiologiques. [...]
[...] Coté face, la France fait un très mauvais score en matière de mortalité prématurée (avant 65 ans) et les inégalités en matière d'espérance de vie demeurent très fortes à tous les niveaux, entre sexes, entre régions, entre CSP ; elles demeurent supérieures à celles que l'on observe dans de nombreux autres pays comparables au notre : 7 ans et demi entre les hommes et les femmes ans et demi de différence pour l'espérance de vie d'un cadre et d'un ouvrier non qualifié à 35 ans. Au passif encore, la France est des pays médicalement avancés, celui où on observe la plus forte résistance des bactéries aux antibiotiques du seul fait d'un mauvais usage de cette thérapeutique. [...]
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