J'ai choisi d'aborder une situation de refus de soin (en l'occurrence : soin hygiène corporelle) que j'ai vécu lors de mon stage au sein du service neurorhumatologie. J'ai choisi d'analyser cette situation, car elle a été marquante pour moi et m'a amené à un questionnement individuel et également à un échange avec l'équipe soignante.
La situation choisie présente un patient âgé de 90 ans, hospitalisé le 16 novembre suite à une insuffisance rénale, altération de l'état général avec amaigrissement. A son arrivée, il est conscient, désorienté et agité. La famille a précisé qu'il n'avait pas réussi à faire sa toilette depuis quelques jours et qu'il refusait de s'alimenter.
En entrant dans sa chambre, la première chose que je vois, c'est M. X, confiné dans son lit en position fœtale, ayant des escarres sur le côté gauche (fesse, talon …). Le patient est souillé. Sa famille est présente et sa fille lui explique qu'on est là pour le changer, lui faire sa toilette, prendre soin de lui. A notre approche, il s'agite, crie, je tente de le prévenir du soin à travers mes regards, mes gestes, mais il me repousse et me dit : je cite son propos « dégage », il devient dangereux à travers ses gestes, c'est pourquoi on s'éloigne.
[...] Le toucher est le fondement du soin, il permet la mise en relation ( ce qui est appelé aussi, je cite les préliminaires du soin ».Le toucher se veut doux, protecteur, rassurant . et c'est ce que j'ai essayé de faire passer ce message protecteur, sécurisant, c'était mon intention, on dit que la main réalise ce que dicte le cœur ».Et là, le premier abord par le toucher a été rejeté par le patient. C'est désappointant. La seconde chose qui m'a interpellé et qui m'a amené à réfléchir : c'est le refus de soin, qui fait partie du quotidien des soignants. [...]
[...] Refus de soin de confort et de bien-être I. Presentation de la situation J'ai choisi d'aborder une situation de refus de soin (en l'occurrence : soin hygiène corporelle) que j'ai vécu lors de mon stage au sein du service neuro/ rhumatologie. J'ai choisi d'analyser cette situation car elle a été marquante pour moi et m'a amené à un questionnement individuel et également à un échange avec l'équipe soignante. La situation choisie présente un patient âgé de 90ans, hospitalisé le 16 novembre suite à une insuffisance rénale, altération de l'état général avec amaigrissement. [...]
[...] Mais notre intervention auprès de lui semble difficile et douloureuse II. Analyse de la situation Face à cette situation singulière j'ai été vraiment perturbé par plusieurs choses : La première chose qui m'a interpellé c'est la perception de mes gestes, mon toucher par le patient. J'ai vraiment senti à travers mon contact avec lui sa négation, son refus, sa résistance : contractait, se repliait sur lui- même, il semblait hyper algique, criait et repoussait mes gestes. J'avais vraiment impression de l'agressé (brutalisé), de lui faire mal alors que c'était nullement mon intention. [...]
[...] A notre approche, il s'agite, crie, je tente de le prévenir du soin à travers mes regards, mes gestes mais il me repousse et me dit : je cite son propos dégage il devient dangereux à travers ses gestes, c'est pourquoi on s'éloigne. L'aide soignante lui demande de se calmer et lui explique, que les cris n'y feront rien, elle ne le laissera pas dans ses selles, elle lui explique qu'elle accepte de procéder qu'au change de sa protection et ensuite de le laisser tranquille mais qu'elle n'accepte pas d'être brutalisé, elle lui impose des limites et le patient malgré des gémissements se laisse faire : on procède au change de sa protection et à la prévention escarre. [...]
[...] Vis-à- vis aussi de la famille, continuer à préserver une image positive du patient est essentiel ! Dans cette situation l'intérêt pour le patient est la protection de ses téguments (ce patient a déjà des escarres et le sacrum est une zone cutanée à risque, on ne peut pas laisser macérer ses selles et il est important de faire des effleurages au point appuis (position fœtale) pour également prévenir les nouvelles escarres. Après réflexion et partage avec l'équipe soignante, j'ai pu recueillir le perçu de quelques-uns concernant le refus de soin et discuter autour de ma situation : Voici ce qui est ressorti : Infirmière et aide soignante : il y a des choses qu'on peut laisser passer et d'autre non, il faut essayer de négocier (sur ce qui est le plus important). [...]
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