Le mécanisme de l'entorse en dehors des traumatismes directs qui entraînent généralement des entorses graves traitées chirurgicalement, est une mauvaise interprétation de la masse des informations collectées par les différents récepteurs du pied ou une information soit perturbée, soit parasitée par divers paramètres : la nature du sol, accidenté, meuble ou dur, les fausses ou les mauvaises informations transmises par les chaussures par exemple, la vitesse de déplacement du sujet et les troubles statiques du pied, du genou et de la hanche (ce qui justifie un examen au podoscope lors de l'examen clinique) (...)
[...] La récupération prudente et progressive de la mobilité de la cheville et du pied. Elle est fondée sur : un travail actif aidé de l'articulation tibio-tarsienne en flexion dorsale ( genou fléchi et tendu) puis en flexion plantaire ; un travail actif aidé global de l'articulation sous- astragalienne, de l'articulation de Chopart et de tout l'avant- pied, dans les mouvements d'éversion et d'inversion, ceci avec prudence car ces mouvements ont pour effet d'étirer les ligaments atteints d'où la progressivité de la mobilisation. [...]
[...] Mais l'expérience prouve que toute entorse de cheville même bénigne est grevée d'un haut risque de récidive. Après une contention stricte d'une durée de 21 jours, la rééducation doit être précise, progressive, adaptée aux différents cas en fonction des possibilités du sujet à rééduquer et poursuivie jusqu'à la reprise de l'activité sportive antérieure. I.- Quelques notions de rappel. En supportant tout le poids du corps lors de la station debout et de la marche, la cheville est à la fois mobile et stable grâce au complexe ostéo-articulaire du pied qui lui permet de s'adapter aux variations du sol. [...]
[...] Les poussées déséquilibrantes sont exécutées : - en diagonale sur les épaules du sujet ; - en diagonale sur le bassin du sujet ; - en diagonale sur le genou du côté sain puis du côté atteint ; - au niveau du ballon. Elles sont inductrices de contractions musculaires automatiques. A partir de cet instant on utilisera un plateau d'équilibre quel qu'il soit. Tout au long de cette phase, le kinésithérapeute contrôle en permanence le Travail du patient. Exercices chevalier servant pied au sol : Le pied étant positionné sur son bord externe, on exerce des poussées déséquilibrantes de plus en plus intenses et soutenues au niveau de la cheville, du genou et de la hanche. [...]
[...] ( 20 jours ) Lutte contre l'œdème et la douleur. Elle se poursuit avec les mêmes traitements qu'en phase II en fonction des besoins du sujet. Recherche de la mobilité. Elle se poursuit par un travail en passif prudent et progressif de l'articulation tibio-tarsienne en flexion dorsale et flexion plantaire ; l'association d'une manœuvre au niveau de l'extrémité inférieure du péroné permet un meilleure ouverture de la mortaise tibio-tarsienne, de la sous-astragalienne et de l'articulation de Chopart. La mobilité doit cependant être recherchée avec modération car une mobilité trop précocement retrouvée peut être la cause d'une instabilité de la cheville. [...]
[...] La lutte contre l'œdème et la douleur utilise : le massage circulatoire et décontracturant du pied et de la jambe avec drainage vers les creux inguinaux : - manœuvres sur la voute plantaire à visée circulatoire et dans le but de stimuler les récepteurs extéroceptifs ; - manœuvres intermétatarsiennes ; - manœuvres périmalléolaires ; - manœuvres au niveau du triceps sural et du tendon d'Achille - manœuvres sur la loge antéro-externe de la jambe qui peuvent s'associer à une mise en déclive du membre inférieur et peuvent se terminer par des manœuvres de drainage de tout le membre inférieur. Le massage manuel, par ses actions physiologiques et mécaniques, apporte rapidement au patient une meilleure sensibilité et une meilleure souplesse de la région lésée. [...]
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