Rapports anatomiques, récidives pelviennes, cancers colo-rectaux, traitements combinés, récidives anastomotiques
Avant l'avènement de l'exérèse totale du méso-rectum (ETM) décrite dans les travaux de Heald la plupart des récurrences étaient anastomotiques, centro-pelviennes et antérieures, probablement liées à des reliquats de graisse mésorectale (ou ailerons rectaux) laissés in situ. Une étude scannographique pelvienne menée sur 100 patients en récidive après ETM pour un primitif rectal a souligné toutefois un taux également important de protectomies sous optimales à l'ère de l'ETM retrouvant un résidus de mésorectum chez 50 % d'entre eux.
[...] Actuellement, l'impact des traitements combinés (chirurgie radicale après radiochimiothérapie pour adénocarcinome rectal localement avancé) a certes réduit l'incidence des RLCR à moins de mais en a également modifié la distribution: la composante extraluminale devient plus fréquente notamment par un envahissement soit pré sacré et soit des FLP. D'autres facteurs influençant la distribution extraluminale des RLCR ont été décrits. La taille du primitif rectal , lorsqu'il est de plus de 5 cm , a pour site de récidive préférentiel les FLP et le sacrum. [...]
[...] Cette dissémination non limitée par les fascias accroit le nombre de points de fixations pelviens, et par conséquent le nombre d'organes et de structures impliquées par la RLCR. Les résultats carcinologiques espérés sont moins bons comme le prouve une série japonaise dont le taux de R0 après exentération pour RLCR survenant sur lit d'amputation est de contre 80% en cas de récidive anastomotique traitée par résection antérieure itérative et ACA ou par AAP. Le nombre de sites pelviens envahis apparait comme prédictif de la SSR et de la SG et la présence de deux points de fixation pelviens ou plus (antérieur, postérieur ou latéral) représente un facteur pronostic péjoratif. [...]
[...] La survenue d'une récidive pelvienne locorégionale peut revêtir plusieurs formes en fonction du nombre et du type de sites pelviens concernés multipliant les formes cliniques et rendant difficile une harmonisation des stratégies à but curatif. Afin d'uniformiser au mieux ces RLCR, des classifications ont été proposées notamment celle de Wanebo et al inspirée de l'UICC: TR1 et TR2 correspondant à une RLCR intraluminale anastomotique, TR3 à une récidive centropelvienne limitée autours de l'anastomose,TR4 correspondant à un envahissement antérieur urogénital ou de l'espace pré sacré, TR5 correspondant à l'envahissement du sacrum ou des FLP. [...]
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