Délire, psychiatrie, altération psychologique, mécanisme hallucinatoire, réalité
Chaque thème délirant procède un mécanisme, c'est à dire une altération psychologique qui, interférant avec l'appréhension de la réalité, constitue la forme objective extérieure du délire.
La personne délirante interprète systématiquement du délire dans sa vie, son histoire. Cette interprétation systématique lui fait vivre son délire comme vrai. La personne qui est malade va trouver normal ce qu'elle vit au lieu de se dire « je suis malade », alors qu'un autre va s'inquiéter, se rendre compte que ce n'est pas normal, qu'il y a quelque chose qui se passe, et va consulter.
[...] Le mécanisme illusionnel Perception erronée d'un objet réel. Il s'agit souvent d'une perception visuelle. On est pas dans l'hallucination mais dans l'illusion. C'est une perception visuelle qui est déformée (alors que l'hallucination est inventée de toute pièce). Ex: mirage dans le désert vibration de l'air, et les gens imaginent ce qu'ils désirent le plus. Ex: dans le deuil une patiente était sûre d'avoir vu son mari conduire la voiture d'en face (alors que son mari est décédé). Elle a eu ce phénomène car elle désirait profondément voir son mari. [...]
[...] C'est un mécanisme psychique qui a pour effet de se plaindre, d'adresser sa plainte à autrui. Les hallucinations peuvent relever d'un discours intérieur, de voix intérieures qui seront extériorisé. On ne les perçoit plus comme provenant de nous-même, mais on les projette à l'extérieur. L'impression qui en découle, c'est qu'on nous transmet des pensées, qu'on nous en injecte. Les hallucinations psychosensorielles: Ces phénomènes sont sensoriels et ont une localisation spatiale (le sujet peut identifier d'où cela vient). Hallucinations visuelles: Elles sont rares. Elles peuvent être simples lumières, formes, petits points, couleurs) ou complexes (personnages, scènes). [...]
[...] Les différences entre les voix et la personne (bien sous tous ses aspects) est souvent dû à l'ambivalence une bourgeoise qui a retenu ses gros mots toute sa vie, arrivé dans la vieillesse, va se lâcher, se repasse en boucle un langage injurieux, se l'inflige en quelque sorte à elle-même). Hallucinations olfactives et gustatives: mauvaises odeurs, goûts insolites. Hallucinations tactiles: sensations de brûlure, de piqûre, de froid. Hallucinations cénesthésiques: impression de transformation corporelle, possession diabolique, attouchements génitaux, viols à distance, modification du schéma corporel. Hallucinations kinesthésiques: sensation de mouvement, d'apesanteur. [...]
[...] Ce bloc idéo-affectif (ces idées) est inébranlable, emporte la conviction malgré l'évidence, le sujet est convaincu que se soit la vérité. C'est le mécanisme principal de la paranoïa. Ce qui est caractéristique dans la paranoïa, c'est que l'interprétation se fait en réseau, son interprétation grossit, grandit de jour en jour; alors qu'un schizophrène n'est pas organisé, il interprète aussi mais il ne reprend pas la même base de jour en jour, il abandonne l'interprétation d'une chose assez vite pour passer à une autre. [...]
[...] La personne délirante interprète systématiquement du délire dans sa vie, son histoire. Cette interprétation systématique lui fait vivre son délire comme vrai. La personne qui est malade va trouver normal ce qu'elle vit au lieu de se dire je suis malade alors qu'un autre va s'inquiéter, se rendre compte que ce n'est pas normal, qu'il y a qqch qui se passe, et va consulter. Ex pour le mécanisme hallucinatoire: si on a une crise de fièvre, on va voir un chameau dans son salon. [...]
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