Traitement des noyades, physiopathologie clinique, noyade primaire, noyade secondaire, asphyxie aiguë, inondation broncho-alvéolaire
La noyade est une asphyxie aiguë, consécutive à une submersion dans un liquide, avec ou sans inondation broncho-alvéolaire.
Noyade primaire:
Le sujet est conscient, il existe une phase de lutte.
Le nageur est inexpérimenté, épuisé ou alcoolisé, ou l'immersion est accidentelle lors d'un sport aquatique.
Noyade secondaire:
Le sujet est inconscient, il n'y a pas de phase de lutte.
[...] Les causes à l'origine de cette inconscience sont : - Une syncope primitive (comme l'hydrocution) ou post-traumatique (un plongeon suivi d'un traumatisme cervical, un traumatisme crânien, un choc épigastrique, oculaire ou génital) - Une perte de connaissance (épilepsie, Accident Vasculaire Cérébral, Infarctus Du Myocarde, hypoglycémie, trouble du rythme paroxystique, hydro- allergie, envenimation par méduse ) - Un accident de plongée en apnée rendez-vous syncopal des 7 mètres à la remontée, syncope vagale après manœuvre de Valsalva, plongée profonde avec refoulement des organes abdominaux en intrathoracique et défaillance myocardique) ou en scaphandre(surpression pulmonaire, embolie gazeuse, narcose à l'azote, convulsion à l'oxygène, panne technique) PHYSIOPATHOLOGIE Noyade à glotte fermée : Il y a perte de connaissance par asphyxie, laryngospasme définitif, c'est une noyade sèche Noyade avec inhalation : il y a inondation broncho-alvéolaire, Oedème Aigu du Poumon lésionnel et hypervolémie initiale fugace. Noyade en eau de mer : il y a apport hypertonique, passage de l'eau du plasma vers les alvéoles, majoration de l'inondation alvéolaire, hypovolémie et hémoconcentration, puis Œdème Aigu du Poumon lésionnel. Dans ce cas, l'apport de MACROMOLÉCULES doit être PRUDENT. Noyade en eau douce : il y a apport hypotonique, passage de l'eau des alvéoles vers le plasma, hypervolémie et hémodilution, hémolyse d'origine osmotique et hyperkaliémie, puis Œdème Aigu du Poumon hémodynamique et lésionnel. Les DIURETIQUES sont INDIQUES. [...]
[...] TRAITEMENT : Dans l'eau : Libération des voies aériennes supérieures au doigt, bouche-à- bouche si le patient est en arrêt respiratoire, il faut obtenir un plan d'appui (bateau, berges). Hors de l'eau : Massage Cardiaque Externe si le patient est en arrêt cardiaque, collier cervical de principe, maintenir l'axe Tête/Cou/Tronc pendant les mobilisations, oxygéner, déshabiller, isoler, sécher, réchauffer, contrôler la glycémie. Pour l'Aquastress : il faut rassurer, hospitaliser pendant 24 heures. Pour le petit hypoxique : Oxygène : 8 à 10 Litres/mn au masque à haute concentration (pour une Saturation en Oxygène à 95 Poser une voie veineuse périphérique. [...]
[...] DOBUTAMINE si il y a une défaillance cardiaque. Diurétiques si c'est de l'eau douce. Macromolécules prudentes si il y a un choc tensionnel. Eventuellement corticoïdes en intra veineuse directe. Pour le grand anoxique : Réanimation Cardio-Pulmonaire standard, aspiration bronchique et vidange gastrique. La réanimation doit être PROLONGÉE+++ en cas d'hypothermie, arrêter seulement si elle est inefficace au-delà de 33-34° Celsius, attention si la est inférieure à ! PRONOSTIC : L'HYPOTHERMIE est un FACTEUR D'ACHARNEMENT de la réanimation cardio-pulmonaire. [...]
[...] Transférer par le SMUR en position latérale de sécurité, vers un centre hospitalier. Hospitaliser 48 heures, avec une restriction hydrique modérée, une prévention thromboembolique, des antibiotiques si il y a de la fièvre. Pour le grand hypoxique : Rechercher un pneumothorax. Oxygène au masque à haute concentration à 15Litres/mn. Poser 2 voies veineuses périphériques avec 50cc de glucosé à sur l'une et 50 cc de Nacl à 9/1000 sur l'autre). Intubation oro-trachéale après induction à séquence rapide et entretien de la sédation. Effectuer une vidange gastrique, une aspiration bronchique. [...]
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