Pathologie des glandes salivaires, pathologie infectieuse, diagnostic, sialites, sialoses, tumeurs des glandes salivaires principales
Glande parotide : la plus volumineuse, contenue dans la loge parotidienne, conduit excréteur de Sténon s'ouvre regard de la 1ère ou 2ème molaire supérieure, traversée par le nerf facial (VII), la veine jugulaire externe nait dans la glande parotide, l'artère carotide externe pénètre la loge 2 cm au-dessus de la bandelette mandibulaire, plexus nerveux sympathique très dense, territoire
lymphatique important, innervation sécrétoire sous commande sympathique (corne latérale de la moelle, ganglion cervical supérieur) et parasympathique (noyau salivaire inférieur, nerf mandibulaire V.3, ganglion otique, nerf auriculo-temporal)
[...] Pathologie des glandes salivaires Objectifs : diagnostiquer une pathologie infectieuse, lithiasique, immunologique et tumorale des glandes salivaires. [...]
[...] Anatomie, histologie, physiologie : les glandes salivaires sécrètent la salive, riche en enzymes (amylase, lysozyme) et en anticorps, environ 1,5 structure tubulo-acineuse ramifiée,cellules sécrétoires séreuses (glande parotide), muqueuses (glande sublinguale) ou mixtes (glande sub-mandibulaire) Glande parotide : la plus volumineuse, contenue dans la loge parotidienne, conduit excréteur de Sténon s'ouvre regard de la 1ère ou 2ème molaire supérieure, traversée par le nerf facial la veine jugulaire externe nait dans la glande parotide, l'artère carotide externe pénètre la loge 2 cm au-dessus de la bandelette mandibulaire, plexus nerveux sympathique très dense, territoire lymphatique important, innervation sécrétoire sous commande sympathique (corne latérale de la moelle, ganglion cervical supérieur) et parasympathique (noyau salivaire inférieur, nerf mandibulaire V.3, ganglion otique, nerf auriculo-temporal) Glande sub-mandibulaire : loge supra-hyoïdienne latérale, sécrétion mixte séro-muqueuse, conduit excréteur de Wharton s'ouvre à la base du frein de la langue, artère faciale, nerf lingual, canaux et nœuds lymphatiques, sécrétion salivaire sous dépendance du noyau salivaire supérieur, nerf VII bis, puis nerf VII, corde du tympan et nerf lingual, ganglion sub-mandibulaire Glande sublinguale : entre la face médiale du corps de la mandibule latéralement et le conduit de Wharton avec le nerf lingual médialement, conduits éxcréteurs multiples mineurs et majeur (de Rivinius ou de Bartholin, en dehors du canal sub-mandibulaire), innervation idem sub-mandibulaire Les sialites : inflammation d'origine parenchymateuse (sialadénite) ou canalaire (sialadochite) Sialites virales : parotidite due à paramyxovirus (oreillons) ou autres (grippe, influenzae coxsackie Echo, cytomégalovirus, Epstein-Barr), épidémies en hiver et au printemps Clinique : tuméfaction parotidienne uni ou bilatérale qui refoule le lobule de l'oreille, otalgie fébrile, palpation douloureuse, érythème ostium du canal de Sténon (signe de Koplick), adénite cervicale, énanthème érythémateux oro-pharyngé, amylasémie élevée du 6e au 10e jour CAT : pas d'imagerie, repos au lit, réhydratation per os, antipyrétiques, antalgiques, isolement (éviction scolaire 15 jours, Complications (orchite avec stérilité secondaire, méningite, encéphalite et surdité) maintien de la vaccination ROR (rougeole-oreillons-rubéole) Sialites aiguës microbiennes : touchent indifféremment les glandes sous maxillaires ou parotides Contexte : AEG, déshydratation, sujet âgé, post-opératoire, infection dentaire, stomatite, de voisinage (arthrite temporo-mandibulaire, ostéite mandibulaire, cellulite de la face) Clinique : début brutal ou progressif, douleur à la mastication puis spontanée à l'angle de la mandibule, fièvre, augmentation de volume unilatérale de la glande atteinte, peau inflammatoire en regard, écoulement de pus à l'orifice du canal de Sténon ou de Wharton favorisé par la pression douloureuse de la glande atteinte Traitement : antibiothérapie (spiramycine-métronidazole), AIS, antalgiques, réhydratation 10 j Evolution : souvent favorable, ou suppuration avec micro-abcès, ou sclérose glandulaire Sialites tuberculeuses : touche plus souvent la parotide, révélée par un nodule pré-tragien, parfoi fistulisé à la peau, intradermoréaction à la tuberculine extrêmement positive ponction/biopsie, bilan de dissémination de la maladie, traitement anti-tuberculeux Sialites chroniques non spécifiques : rares, dues à une infection canalaire ascendante, mécanisme mal connu, aboutissement d'infections diverses (parotidite chronique, mégacanaux, sténoses des canaux excréteurs, Gougerot-Sjogren) Clinique : poussées de tuméfaction, douleurs à la mastication, hypertrophie parotide et douloureuse à la palpation, peau normale en regard, pas de pus, évolution récidivante Echographie : destruction parenchyme thyroïdien, les dilatations canaliculaires Sialographie : dilatation des canaux, images multiples en grains de plomb (pommier japonais) Traitement : parotidectomie dans les cas sévères Sialites lithiasiques : souvent glande sous-maxillaire Clinique : colique salivaire (douleur au moment des repas), hernie salivaire (augmentation de volume de la glande, régressive), sialite aiguë suppurée (fièvre > douleur spontanée, tuméfaction glandulaire, palpation douloureuse, peau inflammatoire, pus au canal de Sténon) Examens complémentaires : échographie (première intention), radiographie maxillaire défilée, sialographie (ttopographie du calcul), IRM ou TDM si suspicion d'abcès Traitement : exérèse de la lithiase par sialendoscopie après lithotripsie, ou par voie endobucale Forme particulière au niveau de la glande sublinguale = la grenouillette : tuméfaction molle dépressible indolore, muqueuse du plancher buccal antéro-latéral oedématiée sans induration ni trouble de la mobilité linguale IRM, traitement chirurgical (marsupialisation et résection de la glande sublinguale par voie endo buccale) Les sialoses : augmentation de volume chronique isolée de plusieurs glandes salivaires principales sans douleur ni infection ou signes inflammatoires Sarcoïdose ou maladie de BesnierBoeckSchaumann (BBS) : atteint le plus souvent les poumons et les glandes salivaires accessoires des cas) et les parotides des cas) parotidomégalie bilatérale asymétrique indolente d'installation progressive, syndrome de Heerfordt (hypertrophie parotidienne bilatérale, uvéite, paralysie faciale), de Mikulicz (atteinteassociée des glandes lacrymales), accélération de VS, hypergammaglobulinémie, hypercalcémie, IDR à la tuberculine négative, augmentation de l'activité plasmatique de l'EC, examen histologique (nodules avec cellules géantes, cellules épithélioïdes, macrophages et LT sans caséum) Les syndromes secs : gonflement parotidien bilatéral diffus, sécheresse oculaire (xérophtalmie) et buccale (xérostomie) Syndrome de Gougerot-Sjögren : isolé ou associé à d'autres manifestations auto-immunes LED, atteintes digestives, rénales, musculaires, neurologiques) BGSA, traitement par immunothérapie, corticothérapie, larmes et salives artificielles, sialagogues Sialadénoses : gonflement parotidie, sécheresse buccale et oculaire, dans le cadre d'une atteinte endocrinienne (diabète, hypothyroïdie, hyperfolliculinémie de la ménopause, anorexie), métabolique (cirrhose et alcoolisme par carence protidique) ou médicamenteuse (antidépresseurs, phénothiazines, réserpine . 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