Touchant 12% de la population globale, la migraine est une maladie souvent sous-estimée que cela soit du point de vue du malade que de celui du corps médical. Elle n'en est pourtant pas moins une affection handicapante dans ses formes les plus intenses de par l'intensité et la récurrence de ses crises. Frappée de multiples paradoxes, la migraine est un objet d'étude ancien, dont l'affection est aussi bien présentée comme incurable que sujette à déconsidération.
Une recension récente nous apprend que près de 10 millions de Français sont victimes de ces crises parfois extrêmement violentes. Et malgré la gêne occasionnée, ces personnes consultent peu. Pourtant, la migraine est une maladie chronique qu'on soigne aujourd'hui très bien sans toutefois la guérir. En outre, consulter un neurologue est essentiel au diagnostic de la maladie, à l'identification des causes responsables et des éventuelles erreurs de traitements.
Il existe en effet une large médication dont l'utilisation appropriée permet un soulagement des céphalées migraineuses dans 60 à 80% des cas et contribue à réduire la fréquence des crises. En la matière, des avancées remarquables ont été accomplies quant à la compréhension du mécanisme de la crise et quant à l'intervention du facteur génétique. Sans oublier la mise au point récente d'un nouveau type de médicaments antimigraineux très efficaces : les triptans.
Point sur cette maladie du silence qui devrait encourager les malades à consulter un spécialiste de manière à bénéficier du traitement le mieux adapté à leur profil.
[...] Et malgré la gêne occasionnée, ces personnes consultent peu. Pourtant, la migraine est une maladie chronique qu'on soigne aujourd'hui très bien sans toutefois la guérir. En outre, consulter un neurologue est essentiel au diagnostic de la maladie, à l'identification des causes responsables et des éventuelles erreurs de traitements. Il existe en effet une large médication dont l'utilisation appropriée permet un soulagement des céphalées migraineuses dans 60 à 80% des cas et contribue à réduire la fréquence des crises. En la matière, des avancées remarquables ont été accomplies quant à la compréhension du mécanisme de la crise et quant à l'intervention du facteur génétique. [...]
[...] anti-inflammatoires non stéroïdiens (naproxène, ibuprène . dérivés de l'ergot de seigle et Tripans (nouvelle classe très efficace). On estime que grâce à eux les crises peuvent diminuer sensiblement dans 80% des cas et même être totalement jugulées dans 40% des cas. On prescrit alors généralement une prise quotidienne sur une période de 6 à 12 mois, de façon à prévenir la crise et à diminuer son intensité. Il est vraisemblable en dernière analyse que la prise des médicaments n'est pas une solution unique et qu'une analyse préventive des symptômes déclencheurs de la migraine et de ses conséquences sur la santé assurera une efficacité majorée. [...]
[...] Lorsque la crise débute, l'aura disparaît. Le mécanisme de la migraine en lui-même est très complexe et demeure encore obscur. Il est cependant admis que, durant une crise, il existe des perturbations vasculaires, neuronales et biochimiques et que de nombreuses substances actives au niveau du cerveau interviennent : protéines, neuropeptides (dont la sérotonine) et acides aminés. L'hypothèse la plus répandue attribue la migraine à une inflammation des terminaisons nerveuses situées autour des vaisseaux des méninges du système nerveux central et sur la paroi interne du crâne. [...]
[...] Une théorie affirme dans ce sens que la migraine résulterait d'une hypersensibilité à certains facteurs déclenchants. Parmi ceux-ci, citons notamment : les changements hormonaux (règles, ovulation, contraceptifs, puberté, grossesse, ménopause ) ; l'alimentation (alcool, caféine, noix, chocolat, fromages vieillis, aliments gras, "faux" sucres . ) ; l'environnement (lumière, bruit, odeurs, changements de saisons, de température, orage, vent, pollution, voyages . ) ; style de vie (changement de rythme, fatigue, stress, anxiété, jeûne, trop ou pas assez de sommeil . Ils seraient responsables du tiers des migraines. [...]
[...] Nous l'avons vu en effet, un certain nombre de facteurs peuvent déclencher la migraine. Et il n'est pas exclu que plusieurs d'entre eux agissent de concours dans le déclenchement de la crise. Apprendre à les reconnaître, à les prendre en considération, est donc un réflexe essentiel à la prévention de la migraine. Il est d'ailleurs un fait que 10% des migraineux ne se soignent pas du tout et que 50% seuls s'adonnent à l'automédication. Ce qui, en définitive, n'est pas du tout une bonne solution à long terme pour la bonne et simple raison que l'abus d'antalgiques, et surtout d'antimigraineux, est susceptible de provoquer des migraines. [...]
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