Impact de l’imagerie, étendue de l’exentération pelvienne, récidive de cancers, ureterohydronéphrose, envahissement sacré
Il est admis dans la littérature que lorsque la RLCR comporte un envahissement centro-pelvien isolé et/ou antérieur urogénital, une résection est possible avec des taux élevés de R0, respectivement 88 et 68 %. L'envahissement postérieur des pièces osseuses sacrées ne constitue pas, pour des équipes spécialisées, une contre-indication à un geste à visée curative, y compris pour un envahissement haut situé S1-S2, on peut espérer jusqu'à 45 % de R0 pour les RLCR postérieures par la technique de résection abdomino-sacrée décrite par l'équipe du Tokyo National Cancer Center. L'envahissement des faces latérales du pelvis revêt quelques particularités.
[...] La chirurgie est, actuellement, le seul traitement curatif des RLCR. Elle seule permet d'obtenir un contrôle local satisfaisant et des survies longues jusqu'à 50% à 5 ans. Cependant moins de la moitié des patients bénéficient d'une résection R0. La sélection des patients est le facteur essentiel de curabilité L'IRM pelvienne est l'examen de référence pour porter le diagnostic, déterminer l'extension loco-régionale et prédire l'importance du geste d'exérèse. Elle permet de présager une bonne concordance radio-histologique excepté pour l'envahissement latéro-pelvien et limite ainsi les exérèses par excès en cas de remaniement fibreux séquellaires de chirurgie ou de radiothérapie. [...]
[...] Le taux de R0 spécifique pour cette présentation est plus faible, environ et est lié aux différents écueils anatomiques (racines sacrées, nerf sciatique, cadre osseux inextensible) qui limitent les possibilités de réaliser une résection curative. En cas de compression extrinsèque urétérale par la composante latérale, l'ureterohydronéphrose apparait comme un facteur limitant considérablement les possibilités d'obtention de R0 (de 13 à selon les grandes séries). Dans plus de des cas, la découverte d'une urétérohydronéphrose après chirurgie pour cancer colorectal est liée à une reprise évolutive loco-régionale . Devant cette extension latérale, on élargit latéralement l'exérèse par une dissection extra vasculaire qui sacrifie l'axe vasculaire hypogastrique et son environnement cellulo-adipeux. [...]
[...] Le PET SCAN est également indiqué en cas de prévision d'exérèse étendue, vérifiant l'absence d'extension à distance. Les exérèses multi organes sont justifiées si les exigences carcinologiques l'imposent. L'envahissement sacré ne constitue pas une contre-indication à l'exérèse mais le bénéfice curatif attendu doit être discuté au cas par cas compte tenu des séquelles lourdes engendrées et de l'impact négatif sur la qualité de vie. Il est possible de s'affranchir de ces limitations anatomiques par des techniques invasives telles que la dissection extra vasculaire en cas d'envahissement des faces latérales du pelvis et la résection abdomino sacrée en cas d'envahissement postérieur sacré. [...]
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