Ethique, consensus, dissensus, décision, décision médicale, médecin, patient, valeurs, actes, doutes, émotions, valeurs morales, prise de décision, incertitudes, conflit relationnel, conflit interpersonnel, conflit interne, conflit intrapersonnel, Henri Laborit, discussion, conflit, rationalité, intégrité, conflit de valeurs, autonomie, progrès, euthanasie, philosophie morale, incommensurabilité, éthique conséquentialiste, intersubjectivité, compromis, agir communicationnel
Cette fiche revient sur les problèmes d'éthique qui peuvent entrer en jeu lors de la prise d'une décision médicale.
[...] Il est donc contraint de choisir. C'est donc un choix difficile et douloureux (faut-il choisir entre la mère et l'enfant Trois éléments sont constitutifs des dilemmes moraux : Sentiment moral / conscience La symétrie L'incommensurabilité : L'impossibilité de passer par une métrique permettant de mesurer les avantages et inconvénients d'une action. Le choix qui sera fait amène à des résultats différents, qu'on ne peut hiérarchiser (l'éthique conséquentialiste : l'un ou l'autre, aussi bien ou aussi mal). Exemples de dilemmes en pratique clinique : Saignement chez un témoin de Jéhovah Secret professionnel et non-assistance à personne en danger (une personne qui a le SIDA contamine ses partenaires sexuels), les infirmiers/médecins veulent annoncer qu'il a le SIDA, mais le secret médical leur empêche éthique médicale. [...]
[...] Le concept de la liberté du patient est un concept récent. On a reproché au médecin d'être paternaliste, aujourd'hui un médecin propose une visée thérapeutique en exposant les risques et un avis personnel, tout en prenant le temps de s'assurer de la bonne compréhension du patient, le choix final ne concernera que le patient. Parfois complexe : incertitudes, sentiments ou valeurs contradictoires, conflits intérieurs Ex : une situation où une personne a une insuffisance rénale chronique, le patient est désireux de survivre, et est désireux d'un traitement de substitution, cependant elle refuse toute transplantation, car contraire à ses valeurs, les éléments de notre raisonnement peuvent être incompatibles avec les valeurs des autres, générant des conflits intérieurs. [...]
[...] Éthique de la discussion : Élaborée dans les années 1970 : Karl Otto appel et Habermas Un agir « communicationnel » : Théorie pour l'action Visée pragmatique : comment fonder rationnellement une éthique de l'action humaine : civilisation technologique, pluralité de valeurs. Le monde se complexifie et parmi les différents mélanges de culture et d'immigration, il existe une confrontation et une pluralité de valeurs, qui ne sont pas toujours compatibles. Quels sont les positionnements à prendre ? par quels principe et valeur ? Quel argument relationnel ? [...]
[...] Ces deux principes qui consolident le principe médical sont dans les situations les plus complexes en opposition. L'idée de progrès n'est pas absolue. L'euthanasie met en évidence plusieurs conflits : Le choix du patient L'éthique du médecin Une incompatibilité pour les gens qui pensent que la vie est une valeur suprême. Dilemmes, consensus et dissensus Un dilemme : En logique, alternative entre 2 propositions sémantiquement ou formellement incompatibles. Obligation de choisir entre 2 partis qui comportent l'un et l'autre des inconvénients ; alternatives. [...]
[...] Le rôle du professionnel de santé est d'ajouter de la rationalité, d'éveiller la personne quant aux risques et complications possibles. Dans nos vies de tous les jours, les mécanismes de décision sont très rarement le fruit d'une délibération, la manière de faire des professionnels de santé repose sur des faits objectifs afin d'aider les personnes concernées à faire un choix éclairé et non uniquement passionnel. Il faut laisser une place aux choix de la personne. Une définition philosophique : La décision est un concept qui implique : Un pôle subjectif (sujet engagé dans l'action, qui a son mot à dire, concerné par la décision, ex : le fait de vouloir être soumis à un dépistage) Une situation objective (contexte présentant une certaine indétermination et dans lequel s'inscrit cette action) (une décision sans action n'est pas une décision, une fois mise en action, le pôle subjectif est susceptible de changer) Les déterminants de la décision médicale : Des composants subjectifs = contraints de la situation (patient ayant une maladie grave souhaitant entendre qu'il va aller mieux) Compétence du médecin Limites des connaissances médicales - état de l'art et situations d'incertitudes Moyens disponibles (capacité d'offrir la dialyse aux patients, la question de la contrainte de moyen s'impose, la contrainte de moyen se ramène à nous, ex : COVID-19) Cadre légal et règlementaire Les pôles de subjectivité : Société (cadre légal et réglementaire, les moyens financiers) Le médecin (il a ses idées, ses émotions, sa subjectivité, ses idéologies) Le malade Les proches Les tiers (associations de patients, sources d'expertise profane) Place pour les doutes, les émotions et les valeurs morales. [...]
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