Les premiers syndromes du SIDA ont été découverts chez des homosexuels d'où le premier nom donné au virus : le « gay syndrome ». C'était en 1981. Depuis, le virus s'est répandu dans le monde entier et les recherches concernant une thérapie efficace semblent dans une impasse. En 2006, on a estimé à 25 millions les victimes de cette pandémie et l'Afrique sub-saharienne est la région la plus touchée. Voyons comment s'est déroulée la découverte du SIDA.
[...] On sait que le virus peut se transmettre chez les chimpanzés On sait décrire la séquence du LAV La mise au point des tests de dépistages est sur la bonne voie ; ils seront commercialisés à parti de 1985. À la fin de l'année 1983, une grande étape est franchie : la communauté scientifique sait désormais que le virus LAV est à l'origine du cancer gay En 1986, un second type de LAV est découvert chez un patient originaire de l'Afrique de l'Ouest. C'est le LAV-2. La même année, le LAV est rebaptisé officiellement VIH ou Virus de l'immunodéficience humaine. Désormais, la nomenclature est constituée du VIH-1 et du VIH-2. [...]
[...] Cette découverte allait accélérer les recherches. Charles Dauguet était chargé de surveiller la culture au microscope pour y déceler des particules virales de la famille des rétrovirus. Quelques jours plus tard, ce fut chose faite : le virus a fini par être visualisé. C'est un grand pas que venait de réaliser l'équipe de chercheurs. La deuxième étape consistait maintenant à déterminer les caractéristiques du virus. Pour cela, une collaboration américano-française verra le jour. Ainsi, l'équipe du professeur Gallo rejoindra celle de l'Institut Pasteur pour tenter de caractériser le virus. [...]
[...] Voyons comment s'est déroulée la découverte du SIDA : Les prémices Tout a commencé le 05 juin 1981 aux États-Unis. Des cas de pneumonie et de sarcomes de Kaposi sont décelés à Los Angeles, San Francisco et New York. Ces deux pathologies attaquent les personnes immunodéprimées. Justement, les victimes, tous des homosexuels, voient leur taux de lymphocytes T4 diminué constamment. Or les lymphocytes T4 sont au cœur même du système immunitaire de l'homme. Les scientifiques tirent alors une conclusion hâtive de la situation : étant donné que les homosexuels utilisent souvent le poppers, un vasodilatateur puissant, la cause de ces maladies lui est imputée. [...]
[...] Mais lequel et de quelle nature ? Pour Willy Rozenbaum il s'agit d'un nouveau virus, jamais découvert auparavant. Après de longues concertations, une équipe médicale de l'Institut Pasteur se forme fin 1982 pour étudier cette pathologie et déterminer l'agent responsable. Le groupe est constitué de Willy Rozenbaum, Françoise Brun-Vezinet, Luc Montagnier, Jean-Claude Chermann et Françoise Barré-Sinoussi. Les premières recherches de l'équipe porteront sur un prélèvement ganglionnaire effectué sur un patient victime d'une lymphadénopathie généralisée. Il s'agit du dernier stade précédent l'immunodéficience profonde. [...]
[...] Les chercheurs sont désormais face à trois défis. Ils doivent à la fois caractériser le LAV, trouver le lien de causalité entre lui et la maladie et enfin créer des tests de diagnostic sérologiques. Pour réaliser cette lourde tâche, l'équipe fera appel à des virologistes (Françoise Brun- Vezinet et Christine Rouzioux), des immunologistes (Jean-Claude Gluckman, David Klatzman), des cliniciens (Dr Vilmer) et des biologistes moléculaires (Simon Wain-Hobson, Pierre Sonigo, Marc Alizon). Pour caractériser le virus, les protéines qui la composent seront analysées. [...]
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