Il s'agit d'un cours de grande qualité en psychologie ayant pour objet d'étude la crise d'adolescence.
Ce document clair, exhaustif et très bien structuré s'avèrera fort utile pour de nombreux(ses) étudiant(e)s en sciences humaines cliniques, psychologie, médecine (psychiatrie), soins infirmiers, et bien entendu tout(e) autre intéressé(e).
[...] J'évoque le suicide des adolescents et les enjeux du suicide des adolescents, les enjeux pathétiques et paradoxaux. Des adolescents qui se suicident pour s'appartenir, pour être eux-mêmes. Ou tout ce jeu avec la mort qui peut se jouer dans l'adolescence. Parce que quand je dis jouer pour de vrai, très souvent, on le sent bien de notre place de parent, ce jeu implique des risques, rencontre inévitablement des risques. Par exemple ils ont une bagnole, ils ont une moto. Ils peuvent y laisser leur vie. [...]
[...] Alors, ça se déplace et vous avez ensuite ces adolescents qui font ces espèces d'interpellations sociales, c'est-à-dire un système de provocation qui témoigne tout à la fois du caractère désespéré de leurs interrogations et qui signifie « mais est-ce qu'il y a quelqu'un qui tient là-dedans ? Comment ça se rencontre les adultes ? ». En même temps c'est piégé parce que ce qu'ils vont rencontrer c'est jamais plus que des flics et des flics ce n'est jamais plus, la plupart du temps, que des gens qui jouent à la délinquance d'une autre manière. [...]
[...] Il a mis une partie de ça en sauvegarde dans ses parents et c'est à ça qu'il est confronté au moment de l'adolescence. Donc, le meurtre dont il s'agit, c'est ce que Leclaire a appelé « le meurtre de l'enfant merveilleux », c'est-à-dire le meurtre de la figure du narcissisme, et cette figure du narcissisme que les parents ont incarné car ils se prennent eux aussi pour des images. Moi je connais des tas de pères qui se prennent pour un père, pour le Père peut-être, c'est-à-dire on le reconnaît bien, le rôle du père dans ce qu'il a de plus caricatural, le rôle du père dans ce qu'il a de plus imaginaire. [...]
[...] Et bien, quelque chose ne s'intègre pas au moment de l'adolescence. C'est dans ce jeu de "je te détruis je te découvre, tu es transformé, je transforme mon rapport à toi", que, à chaque fois, on progresse. Si ça rate, si l'autre ne survit pas, si le père finalement, ou la mère, ne se révèle être que cette espèce d'image qui était projeté sur lui, sur elle, et pas grand-chose de très intéressant derrière, bien, alors à ce moment-là il faut aller voir ailleurs. [...]
[...] Alors, c'est ce qui va mettre en route toute la crise révolutionnaire de l'adolescence. J'en étais resté à l'importance pour l'adolescent de la levée au sein de son expérience propre d'une énigme longtemps inconnue. Le travail d'élaboration de cette question va être très complexe. D'un côté, ce que l'adolescent découvre, c'est que maintenant il sait, et qu'il sait qu'il ne savait pas, qu'il sait maintenant que, pendant toutes les années précédentes, quelque chose lui était caché et que, bien évidemment, si une chose est restée cachée comme ça et si l'on découvre qu'il y avait quelque chose qu'on ne savait pas, ça va avoir toute une série de conséquences dans tout le rapport au monde. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture