Polyhandicap, manutention, manoeuvres de décontraction, soignants, soignés
Suite à nos stages de deuxième année effectués avec une population polyhandicapée (foyer d'accueil médicalisé et institut d'éducation motrice), nous avons choisi de transmettre quelques conseils concernant les déplacements et les transferts de patients. Cet écrit est destiné à l'ensemble des professionnels qui interviennent dans ce type d'établissements (aides-soignantes, éducateurs spécialisés, aides médico-psychologiques, kinésithérapeutes...). Il nous a paru intéressant de présenter ces conseils avec une vision de futures psychomotriciennes.
[...] Ses manœuvres visent la décontraction des muscles extenseurs de l'ensemble du corps afin de favoriser les postures en enroulement lorsque le patient présente des schèmes en extension. L'immaturité neurologique induit l'omniprésence de réflexes qui s'activent régulièrement comme lors de l'effleurement d'une articulation. Ces postures facilitent les transferts, les changes, l'installation aux fauteuils, à la fois pour le patient et le soignant. Exemple : à l'Institut d'Education Motrice, les changes sont réalisés par les Aides Médico-Psychologiques. La posture d'enroulement permettra un change plus simple pour le soignant, tout en favorisant la sécurité interne du patient grâce au regroupement vers le centre du corps. [...]
[...] Cette pathologie limite les mouvements dans l'espace et les rend très douloureux. Ces différents risques ne sont pas inévitables. Effectivement, si le soignant arrive à mettre en place convenablement toutes les techniques exposées ci-dessus (manœuvres de décontraction, dialogue tonique efficace . les risques ne pourront être que moindres voire totalement évités. Du point de vue du patient Apports d'une manutention psychomotrice pour le patient et moyens utilisés La manutention à orientation psychomotrice apporte des éléments importants participant au développement harmonieux du patient. [...]
[...] Ces tensions pourront avoir comme incidence une augmentation de la tonicité chez notre patient, provoquant, dans le cas précis des paralysies cérébrales, des schèmes en extension. Le soignant doit, par conséquent, être capable de s'ajuster toniquement à son patient pour permettre l'installation d'une relation. Il paraît alors évident que prendre soin de son propre corps et s'écouter sont deux notions indispensables pour bénéficier d'une entière disponibilité à notre patient. La douleur peut devenir un réel obstacle à la relation thérapeutique. [...]
[...] D'un toucher rude peut naitre chez le patient des angoisses relatives. En effet, chaque être humain possède une mémoire corporelle qui se construit grâce à des inscriptions sensorielles. Ici, si le sujet subit le toucher du soignant, il pourra être marqué à la surface du corps et du Moi (psychisme) par ces inscriptions (Anzieu p. 129) et ainsi manifester des angoisses et des réactions de peur ou d'agressivité face à un professionnel de santé venant le mobiliser. Les troubles du schéma corporel et de l'image du corps peuvent être accentués dans certains cas de transferts. [...]
[...] (2011). C / Statut du corps pour la psyché. Dans : , M. Dechaud-Ferbus, Cet autre divan: Psychanalyse de la mémoire du corps (pp. 47-65). Paris cedex 14, France : Presses Universitaires de France. Groupe Polyhandicap France. (2002). Définition du polyhandicap. Consulté le 22 septembre 2020, à l'adresse https://gpf.asso.fr/le-gpf/definition-du-polyhandicap/ Giorgio, M.-T. ( novembre). [...]
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