Obligation éthique, dire la vérité au patient, maladie grave, pratiques médicales, précaution raisonnable, respect du droit à l’information
On considère actuellement qu'on a poussé trop loin le respect du droit à l'information, parfois au point de ne plus se soucier des sentiments du patient.
La volonté de révéler la vérité ex abrupto (brutalement, sans préparation) est en fin de compte aussi nuisible que la dissimuler à tout prix. Presque tous les malades veulent connaître la vérité, mais à leur rythme, avec précaution et considération.
[...] A-t-on l'obligation éthique de dire la vérité au patient ? Autrefois, on ne se posait pas la question. Dans les années 50- des médecins interrogés indiquaient qu'en cas de diagnostic de cancer, ils préféraient ne pas en informer les malades : effet néfaste de la révélation de la vérité privant le malade d'espoir et de motivation. Aujourd'hui on constate une évolution des attitudes et des pratiques médicales en raison de la pression sociale et des textes de loi. La reconnaissance de ces droits ne résout pas tous les problèmes que pose la communication de mauvaises nouvelles. Le problème n'est plus de savoir s'il faut dire ou pas la vérité mais comment la dire, quels moyens mettre en œuvre pour communiquer de mauvaises nouvelles. [...]
[...] L'annonce de la révélation d'une maladie grave doit se faire dans une éthique de précaution raisonnable. En dire trop tôt peut faire autant de mal qu'en dire trop peu trop tard C'est davantage la manière dont on dit les choses plus que le choix de les dire ou non qui conditionne les résultats obtenus. Dans le climat social actuel, l'image de marque d'un professionnel de santé dépend en grande partie de son aptitude à trouver les mots justes pour parler de problèmes délicats Robert BUCKMAN. [...]
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