Les virus pathogènes de l’homme - exemple du Papillomavirus (HPV) et du virus de l’Hépatite C (VHC)

Résumé du document

Un virus est une entité biologique qui nécessite une cellule hôte, dont il utilise les constituants pour se multiplier. Les virus existent sous forme extracellulaire ou intracellulaire. Sous la forme intracellulaire (dans la cellule hôte), les virus sont des éléments génétiques qui peuvent se répliquer de façon indépendante par rapport au chromosome, mais non indépendamment de la cellule hôte. Sous la forme extracellulaire, les virus sont des objets particulaires, infectieux, constitués au minimum d'un acide nucléique et de protéines.
Les virus se caractérisent par leur incapacité à se multiplier par division. Ils ont besoin pour cela d'utiliser une cellule hôte. Ils sont composés d'une molécule d'acide nucléique entourée d'une coque de protéines (la capside) et parfois d'une enveloppe. Ils ne possèdent en général aucune enzyme pouvant produire de l'énergie. Ils sont de très petite taille, en général inférieure à 250nm. La forme libre du virus s'appelle virion. Il existe une très grande diversité de virus estimé à 1031 en 2007. Tous les êtres vivants peuvent être infectés par des virus (bactéries, archaea, algues, plantes, invertébrés, vertébrés avec beaucoup de pathogènes).

Extraits

[...] Celle-ci semble avoir un rôle dans l'initiation de la traduction et de la réplication du génome viral. Cette dernière séquence est très conservée parmi les différents génotypes analysés. Variabilité génétique La variabilité génétique du VHC est le résultat de l'abondance de la production quotidienne de particules virales par les cellules infectées et des propriétés de l'ARN polymérase dépendante de l'ARN virale. Celle-ci commet en effet des erreurs au cours de la réplication, erreurs dont la fréquence est de l'ordre de 10-4 à 10-5 par position nucléotidique. [...]

[...] Phase de prolifération des cellules Dans les épidermes non infectés par les virus, les cellules basales migrent vers les couches suprabasales où elles se différencieront. Elles bloqueront l'entrée en phase S du cycle cellulaire, elles n'entreront donc plus en mitose. Au contraire, ceux infectés par un HPV, vont subir une phase de prolifération intense induite par les protéines virales E6 et E7, ce qui retarde le processus de différenciation. Ces protéines sont exprimées sous forme d'un ARN bistronique à partir du promoteur précoce. [...]

[...] Cette fixation serait associée à une internalisation des particules virales. Egalement, l'intégrine L-SIGN, le ligand DC-SIGN et le récepteur DC-SIGN (des lectines associées aux membranes) sont des récepteurs présumés pour le VHC. L'adhésion de ce virus à ces molécules peut permettre l'établissement ou la persistance de l'infection du VHC. La glycosylation de la protéine structurale E2 provoque l'attachement du virus aux lectines. L'infection des cellules par le VHC fait intervenir plusieurs acteurs dont la participation au cycle viral varierait en fonction du type cellulaire et du sous-type viral. [...]

[...] Ceci permet d'amplifier le génome pour la synthèse de nouvelles particules virales. La réplication du génome viral se met en place à partir d'une fourche de réplication, et est initiée grâce à une amorce ARN. Les papillomavirus ne possèdent qu'une seule origine de réplication qui présente des séquences riches en AT. De plus, il existe, à proximité de l'origine de réplication, des séquences avec lesquelles les protéines virales E1 et E2 peuvent interagir. Ces deux protéines sont responsables de l'initiation de la réplication. [...]

[...] Les pressions de sélection exercées par l'ensemble des réponses antivirales chez un individu infecté donné sont à l'origine de la distribution en quasi-espèces du virus. ( Génotypes du VHC L'analyse phylogénétique des souches du VHC isolées dans différentes régions du monde a permis de définir six groupes principaux ou types numérotés de 1 à et un grand nombre de sous-types au sein de chaque type, identifiés par des lettres minuscules. On considère que deux souches virales appartiennent au même sous-type d'un même type lorsque l'homologie de séquence nucléotidique entre elles est de plus de 90%. [...]