Introduction à la neuropsychologie - Etude du syndrome de Balint

Thèmes abordés

Neuropsychologie, pathologie, syndrome de Balint, apraxie optique, ataxie optique, déficit de l'attention visuelle, orthoptie, Kasten, Poggel, Chokkron, Holmes, Griffon

Résumé du document

Le syndrome de Balint est décrit pour la première fois en 1909 par Rezsö BALINT comme une « paralysie psychique du regard ». Elle porte le nom de syndrome de Balint depuis 1954 seulement.
Cette pathologie désigne un ensemble de troubles visuo-spaciaux caractérisés par trois éléments sémiologiques qui sont l'apraxie optique, l'ataxie optique et le déficit de l'attention visuelle. Ces troubles peuvent se manifester indépendamment les uns des autres, mais ils peuvent également être plus graves et engendrer des troubles sévères de la perception visuo-spatiale élémentaire comme la perte de la notion de gauche, droite, bas, haut, de la distance ou de l'orientation. Ce syndrome est très intéressant dans la mesure où il regroupe énormément de troubles neuro-visuels observables dans les cas d'agnosie spatiales.

Extraits

[...] Pour cette dernière forme de thérapie, le neuropsychologue a toute son importance. Enfin, une thérapie prometteuse est proposée à certains patients, il s'agit de la Vision Restoration Therapy On présente aux patients des stimuli à la limite du champ visuel aveugle deux fois par jour pendant trente minutes, et ce tous les jours. En un mois, les progrès sont déjà visibles selon l'étude de KASTEN, POGGEL & Al en 1990. Ces auteurs ont conclu que l'activation d'un stimulus à la frontière de l'hémichamp aveugle permet au patient de détourner son attention de la zone visible vers la zone aveugle Ils mettent en avant l'importance cruciale de l'attention dans cette thérapie. [...]

[...] Enfin, sur un plan un peu plus anatomique, il est aisé de proposer au patient une évaluation neurovisuelle comportant des exercices tels que demander au patient de regarder le plus haut possible avec ses yeux sans bouger la tête. S'il n'y parvient pas alors l'apraxie optique est envisagée. Ataxie optique : Le test du Doigt-nez consiste à demander au patient de toucher le doigt du neuropsychologue puis son propre nez de façon répétée et de plus en plus rapidement. Il permet d'évaluer notamment les comportements de préhension. [...]

[...] Introduction à la neuropsychologie Etude du syndrome de Balint 2015/2016 Sommaire Partie 1 : Présentation de la pathologie Apraxie optique Ataxie optique Déficit de l'attention visuelle Partie 2 : Prise en charge de la pathologie Évaluation neuropsychologique Thérapie en neuropsychologie et orthoptie. Conclusion Annexes I. Présentation de la pathologie Le syndrome de Balint est décrit pour la première fois en 1909 par Rezsö BALINT comme une paralysie psychique du regard Elle porte le nom de syndrome de Balint depuis 1954 seulement. [...]

[...] Ainsi, plusieurs formes sont enchevêtrées les unes dans les autres sur une même planche. Sur cette dernière, huit formes sont dessinées indépendamment de la figure d'enchevêtrement. Le sujet doit repérer parmi ces huit figures les trois qui sont emmêlées dans la figure enchevêtrée. Il existe plusieurs types de planches chacune correspondant à une particularité cognitive testée. Il y a notamment le test des figures identiques pour lequel le patient doit déterminer laquelle des six figures présentées est similaire à celle indiquée par le neuropsychologue. [...]

[...] Plusieurs tests neuropsychologiques permettent de soupçonner un syndrome de Balint comme notamment le PEGV, l'évaluation neurovisuelle ou encore la figure de Rey et de diriger le patient vers une prise en charge adaptée à sa pathologie, comme éventuellement une Vision Restauration Therapy Enfin, comme dans encore énormément de disciplines, il nous reste beaucoup de choses à découvrir et sûrement beaucoup de possibilités de rééducation de la vision dans le cas de ce syndrome. Les récentes recherches sur la plasticité neuronale permettront sans doute de parvenir à aider pleinement les patients atteints du syndrome de Balint dans les années à venir à pallier leurs difficultés. Références : R.GIL. (2014). Neuropsychologie (3e éd.). [...]