Selon l'IASP (International Association for the Study of Pain) en 1994, « la douleur est une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable liée à des lésions tissulaires réelles ou potentielles ou décrites en des termes évoquant de telles lésions ».
La douleur est une notion pluridimensionnelle. En effet, la douleur c'est à la fois une composante sensorielle, affective, cognitive, comportementale, mais aussi socioculturelle, et même religieuse. De plus, il est important de noter que la douleur est toujours une expérience subjective, influencée par les apprentissages antérieurs et les motivations actuelles.
L'expérience de la douleur peut être vécue de deux façons différentes. Soit de manière aiguë et limitée dans le temps. Elle est alors un signal d'alarme, le symptôme d'une affection physique, d'une lésion ou d'une maladie. Dans ce cas, son traitement est étiologique, complété ou non par des antalgiques en fonction de l'intensité douloureuse. Soit de manière chronique, quand celle-ci persiste depuis plus de six mois après une lésion ou une blessure et qu'elle est rebelle à tout traitement.
[...] Les expressions faciales émotionnelles jouent un rôle fondamental dans les relations sociales. Elles permettent d'anticiper et de comprendre l'état émotionnel d'autrui ; elles ont ainsi une fonction adaptative essentielle. Un défaut de perception des émotions et donc des expressions faciales émotionnelles auraient des conséquences psychosociales très importantes. Il existe différents modèles théoriques des émotions. Les travaux et la théorie d'Ekman, dans la lignée des travaux de Darwin (1872), sont la base de nombreuses recherches s'intéressant aux émotions. Ekman nous apprend qu'il existe des expressions faciales émotionnelles de base, qui font consensus chez tous les êtres humains, quelle que soit la culture (Ekman, 1992). [...]
[...] Classification, epidemiology, and natural history of fibromyalgia. Current Pain and Headache Reports, 5(4). 320- 329. Wolfe, F., Ross, K. & Anderson, J. (1995). The prevalence and characteristics of fibromyalgia in the general population. Arthrisis and Rheumatism 19-28. Wolfe, F., Smythe, H.A., Yunus, M.B. & The American College of Rheumatology. (1990). Criteria for the classification of fibromyalgia: report of multicenter criteria commite. Arthritis Rheumatology 160- 172. [...]
[...] (2005), nous renseigne quant au traitement de mots à connotation douloureuse chez les fibromyalgiques. Les résultats montrent que la valence émotionnelle du mot (neutre ou douloureux) influence la LPC (Late Positive Component, qui reflète les processus décisionnels) chez les sujets sains. Ils n'observent aucun effet comparable chez les fibromyalgiques. Ces derniers présenteraient donc un déficit au niveau des processus décisionnels face à des stimuli à connotation douloureuse. De plus, ils observent une diminution de la P200 (composante qui, selon les auteurs, reflète les processus attentionnels) chez les fibromyalgiques. [...]
[...] Étude comparative de la reconnaissance des expressions faciales chez le sujet sain et le sujet fibromyalgique : approche comportementale et électrophysiologique Sommaire Introduction 1. L'expérience douloureuse Définition Physiologie de la douleur La douleur et son impact sur le fonctionnement cognitif 2. La fibromyalgie État des lieux d'un syndrome complexe Hypothèse étiologique et physiopathologique La fibromyalgie et son impact sur le fonctionnement cognitif 3. Les expressions faciales émotionnelles Définition Substrats neuronaux des émotions et indices électrophysiologiques Introduction L'objectif de ce travail est de faire l'état des lieux d'un syndrome complexe, la fibromyalgie. [...]
[...] Cependant, les médicaments inhibiteurs de la recapture de la sérotonine ne suffisent pas à contrôler la totalité des symptômes de la fibromyalgie, ce qui suppose l'intervention d'autres anomalies dans la genèse de l'affection. On observe d'autre part des anomalies au niveau du système nerveux central supraspinal. En effet, une étude utilisant la Tomographie par Emission de Positons (TEP) (Mountz, Bradley & Modell, 1995) nous montre que les fibromyalgiques présentent une diminution du flux sanguin dans le thalamus et le noyau caudé. [...]
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