Situation clinique, infirmier, système de valeurs, soins infirmiers, dilemmes éthiques, humanisme, santé mentale, schizophrénie, antipsychotique
De nombreux dilemmes éthiques en médecine sont associés à des situations cliniques très inhabituelles et constituent un défi presque quotidien pour les équipes de santé publique. La vocation du personnel de soins de santé est d'abord et avant tout une oeuvre humanitaire. Cette conception est d'une importance capitale dans l'exercice social des professions telles que celle des infirmiers qui comprend un système de valeurs et la recherche de connaissances qui définissent la façon de penser et d'agir de tout infirmier.
M. R est un homme âgé de 35 ans. Il souffre d'une schizophrénie résistante au traitement qui, depuis dix ans, ne répond pas à de multiples antipsychotiques oraux et en dépôt, et en association avec des stabilisateurs de l'humeur. Mr R a refusé un traitement à base de clozapine et les tests sanguins nécessaires, qui ne lui ont donc jamais été prescrits.
[...] Cela peut prendre de 6 mois à plusieurs années. Au moment de son arrivée dans l'unité, Mr R est très angoissé et incapable de répondre à ses besoins les plus élémentaires. Il était échevelé, passait de longues périodes sans manger ni boire et avait perdu beaucoup de poids. Il avait atteint un point critique. L'équipe soignante a examiné les différentes interventions possibles et en étudiant la balance risques et avantages associés. Le médecin a finalement proposé l'administration « forcée » de clozapine par voie nasogastrique (référence FisherFisher 2003). [...]
[...] Certains professionnels de la santé estiment que, sur la base de cette seule analyse fondée sur des principes, l'intervention contrainte ne puisse jamais être justifiée. En outre, bien que la capacité de patient à exprimer son autonomie soit limitée, il pouvait au moins crier, cracher et se battre. Il n'était pas du tout d'accord. Une personne physiquement plus forte ou dotée de capacités mentales plus importantes pourrait être en mesure de résister ou de refuser l'administration de ce traitement. « Une personne a le droit de refuser les soins qui lui sont proposés. [...]
[...] (2021). Le consentement libre et éclairé des personnes vulnérables (Doctoral dissertation, Université de Lorraine). Sass, H. M. (1990). Bioethics: its Philosophical basis and Application. Bulletin of the Pan American Health Organization (PAHO); 24 1990. [...]
[...] Ainsi que son nom l'indique, le conséquentialisme juge de la moralité d'une action en fonction de son résultat. La décision d'accepter le statu quo aurait un résultat très médiocre, voire fatal, qu'elle soit ou non déguisée par un « protocole thérapeutique » telle qu'une dose d'antipsychotique ou un programme de polymédication. Les membres de l'équipe se seraient peut-être sentis davantage sereins en n'agissant pas, mais une approche conséquentialiste stricte traite les omissions comme des actions moralement significatives, de sorte que les préjudices découlant des décisions de ne pas agir sont aussi importants que les préjudices découlant des décisions positives d'agir (ce qui, dans ce cas, impliquait d'essayer une intervention potentiellement risquée). [...]
[...] Elle « énonce le principe selon lequel « lorsqu'une personne atteinte de troubles mentaux est hospitalisée sans son consentement [ . ] les restrictions à l'exercice de ses libertés individuelles doivent être limitées à celles nécessitées par son état de santé et la mise en œuvre de son traitement. En toutes circonstances, la dignité de la personne hospitalisée doit être respectée et sa réinsertion recherchée. » » (Delbès et Castaing, 2018) « Il est nécessaire de définir quels sont les critères de capacité et d'incapacité pour donner son autonomie au patient. [...]
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