Lorsque des parents ont recours à une procréation médicale assistée, quelles sont les conséquences possibles sur la vie de leurs enfants ?
[...] Dès lors, en cas de PMA avec un tiers donneur, d'un point de vue psychique, il peut en effet être complexe pour un enfant de savoir que son père biologique (ou sa mère biologique n'est pas son père (ou mère) avec lequel sa filiation est établie. Il n'y a aucune constante à ce sujet. Les professionnels recommandent aux parents concernés d'en parler à leur enfant quand ce dernier est en âge de le comprendre car certains enfants peuvent souffrir de la situation d'incertitude relative au tiers donneur. [...]
[...] Si cela n'est pas une complication en tant que telle, il n'en demeure pas moins que certains parents n'ont pas été préparés à avoir des jumeaux (le taux de grossesses gémellaires est supérieur de 15 à 20% par rapport à une grossesse dite classique), voire des triplés. Cela peut être source d'angoisse pour les futurs parents qui vont devoir modifier leur organisation. Pour autant, dans la majorité des cas, les parents accueillent ces grossesses multiples avec joie. Enfin, les PMA nécessitent souvent plusieurs tentatives. Les parents sont parfois désarmés psychologiquement face à cette attente qu'ils ne maitrisent pas. Dans ces conditions, les professionnels de santé doivent les rassurer. [...]
[...] Cela est notamment recommandé pour prévenir et anticiper les risques potentiels d'infertilité. En effet, les professionnels de santé estiment que les enfants issus de PMA peuvent être plus infertiles que les enfants nés naturellement. Toutefois, il convient de nuancer ce propos dans la mesure où il n'est pas encore démontré scientifiquement par des sources précises et concordantes que les femmes issues de PMA seraient significativement plus enclines aux risques d'infertilité. Ainsi, les progrès scientifiques sont indéniables et sont globalement bénéfiques car ils permettent de contrer les problèmes d'infertilité et d'éviter les risques de transmission de maladies. [...]
[...] Pour autant, cela ne signifie pas que les informations relatives au tiers donneur ne sont pas conservées. Au contraire, le Centres d'étude et de conservation des œufs et du sperme humains (CECOS) conserve toutes les données des tiers donneurs mais ne peut en aucun cas les divulguer aux parents ou à l'enfant issu d'une PMA. Il existe actuellement 29 CECOS en France répartis dans différentes régions. Ces établissements sont nécessaires pour que l'anonymat soit préservé cependant il peut être difficile pour les enfants issus d'une PMA qu'une institution puisse posséder des informations le concernant sans pouvoir y accéder. [...]
[...] Avant 2015, le tiers devait avoir déjà procréé. Si cette disposition pouvait sembler subsidiaire, elle avait pourtant toute son importance. En effet, en ayant déjà procrée, la probabilité que ce tiers donneur soit désintéressé et ne souhaite en aucun cas établir sa filiation avec l'enfant pour qui il a fait un don dans le cadre d'une PMA était plus élevée. Pourtant, depuis 2015, cela n'est plus nécessaire que les tiers aient déjà procréé. La raison étant que le nombre de donneurs est trop faible et que rajouter une condition comme celle-ci ne permet pas d'augmenter le nombre de donneurs, au contraire. [...]
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