Sciences humaines et arts, Antonio R. Damasio, cas EVR, troubles du comportement, tumeur cérébrale, intervention chirurgicale, ressenti des émotions
Antonio R. Damasio est un professeur en neurologie, neurosciences et en psychologie. Il est né en 1944 à dans la capitale portugaise, Lisbonne.
Il est aujourd'hui le directeur de l'Institut pour l'étude neurologique de l'émotion et de la créativité de l'Université de la Californie méridionale (University of Southern California). Il occupe ce poste depuis 2005, date à laquelle il laissa le siège de directeur du département de neurologie de l'Université de L'Iowa (poste qu'il occupa durant 18 ans). Il travailla sur de nombreux sujets et deux de ses principales découvertes nus intéressent plus particulièrement : l'identification de sites neuronaux impliqués dans le processus des émotions - et - la démonstration que les émotions sont impliquées dans la prise de décision.
[...] La situation d'Elliot allait prendre un tournant aussi inattendu que bouleversant. En effet, le père de famille commença à se plaindre de maux de tête de plus en plus intenses. Ils étaient devenus tellement puissants, intenses et violents qu'il lui devenait presque impossible de se concentrer. Bien entendu, comme un malheur n'arrive jamais seul, cela eu des répercussions directes sur son travail. Il perdait ainsi le sens des responsabilités et ses collègues étaient obligés de rectifier ses travaux. Le médecin de famille émit alors l'hypothèse d'une tumeur cérébrale, une hypothèse qui ne tarda pas à se vérifier. [...]
[...] La tumeur se situait au niveau de la ligne médiane du cerveau, au dessus des cavités nasales et au dessus du plafond des orbites. Au fur et à mesure qu'elle grossit, elle exerça une pression verticale, allant du bas vers le haut, de plus en plus intense sur les deux lobes frontaux du cerveau. Face à cette situation, une seule solution était donc envisageable : l'intervention chirurgicale. La vie du patient se trouvait menacée, et il ne fallait donc pas tarder. Une équipe de chirurgiens reconnus fut chargée de l'ablation de la tumeur. [...]
[...] Il est poli et semble être intact sur le plan intellectuel aux premiers abords. Son opération n'a apparemment pas affecté ses capacités de réflexion, ainsi que son QI, initialement supérieur à la normale et qui est resté inchangé suite à l'opération. Les changements au niveau social et personnel Cependant, Eliott a vu son comportement se modifier de manière significative. En effet, cette tumeur a chamboulé sa vie. Un aspect important à noter est qu'il n'était plus en mesure de prendre des décisions aussi simples soient-elles. [...]
[...] Une étude plus approfondie du cas montrera que le problème d'Elliot dans ses prises de décisions vient des dysfonctionnements dans ses émotions qui proviennent d'altérations des marqueurs somatiques se situant au niveau du cortex préfrontal ayant subi des lésions. [...]
[...] Ses collègues et supérieurs ont tenté de le faire changer en lui faisant des remontrances continuellement, mais cela n'a pas abouti. Il s'est fait licencier car il n'était plus opérationnel. Il a ensuite occupé d'autres emplois, mais s'est fait licencier à chaque fois pour les mêmes raisons. Il a ensuite tenté d'entreprendre, et a fait des spéculations financières (immobilier et gestion de placement) qui n'étaient pas sûres. Il s'est également associé à une personne douteuse, bien que sa famille lui recommandait le contraire. [...]
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