Le traumatisme crânien est un choc quelconque sur la boîte crânienne. Ce qui nous intéresse, nous professionnels, ce sont les conséquences du choc.
On compte environ 300 TC pour 100 000 habitants en 1990, surtout chez les hommes de moins de 25 ans. Cette hausse de la fréquence, en général, est en rapport avec le service militaire et la pratique de sports violents (moto, auto et autres sports à risques…).
On constate chez les jeunes enfants de 10 à 15 ans, une hausse due aux accidents sur la voie publique à cause du manque de sécurité (non-port de la ceinture de sécurité).
Ce taux de traumatismes crâniens avait diminué ces dernières années, mais on note une recrudescence liée aux chutes.
Par ordre d'incidence, les causes des TC sont principalement les accidents sur la voie publique (voiture et moto), les accidents de travail (personne à difficulté économique) et les accidents sportifs (saut à l'élastique, vélo, parapente…).
La première conséquence qui signe le traumatisme crânien et montre la nécessité d'une hospitalisation est la perte de connaissance. C'est une perte brutale de la capacité de répondre à une sollicitation, qu'elle soit auditive, sensitive ou motrice, mais surtout des réflexes de sécurité (ex. : toux lors d'une fausse route, bascule de l'alouette…) qui, dans ce cas, entraîne un risque d'atteinte des fonctions vitales.
[...] Au niveau de la mémoire, la prise en charge en ergothérapie est basée sur trois points : - entrer en relation avec les neuropsychologues qui vont évaluer ce qui marche et ne marche plus - réapprendre au patient à apprendre - trouver des compensations avec des prothèses mnésiques (ex : carnet) et au travers de cette prothèse, quel moyen utiliser pour indexer l'information pour être capable de la restituer. La Readaptation 1 Le retour à domicile Le grand choc est surtout ressenti par la famille qui se rend compte qu'elle ne connaît plus le patient. En général, on ne renvoie pas chez lui un traumatisé crânien qui vit seul (risque important pour sa sécurité). [...]
[...] On peut leur faire toucher leur corps ainsi que d'autres objets pour développer le sens tactile avec différentes qualités d'objet, faire sentir des parfums, solliciter des mouvements, faire une mobilisation pour donner un ressenti au niveau moteur Le rôle de la famille Globalement, on peut diviser les choses en trois catégories : 1 La phase initiale L'accident vient de se produire. Il y a une impossibilité à voir l'avenir (vit au jour le jour), un refus complet de dialoguer, une anxiété importante face à la médicalisation et une hyperanxiété face à la démédicalisation (sortie de la réanimation). C'est une phase caractérisée par le déni Le travail de deuil Ils prennent une position particulièrement agressive (transfert): agressivité en rapport aux thérapeutes ou au patient lui renvoie la responsabilité du coma. La famille passe en général par ces deux phases. [...]
[...] Il signe un aspect particulièrement grave du traumatisme crânien, puisqu'il y a un risque d'hématome extradural. Il reste alors entre et 3/4h en général pour réagir Les mécanismes Lors d'un choc frontal, la boîte crânienne part vers l'avant. À l'intérieur, l'encéphale vient se heurter (à cause du LCR qui va vers l'avant) par transfert de charge sur la partie antérieure de la boîte crânienne et sur la partie postérieure (notion de coup-contre coup On a donc des lésions directes et indirectes au niveau frontal, occipital et de façon dispersées dans le cerveau. [...]
[...] C'est le moment où l'on se pose la question de conscience et d'inconscience (réponse/non-réponse). La phase d'éveil est un état frontière plus ou moins long entre les premiers signes d'éveil et la période plus classique de communication normale. Sa durée est non définie. Le travail d'OPPENHEIM (psychiatre) et de SIGNORET (1990) Cette phase d'éveil est divisée en deux parties : - la période d'apparente incommunicabilité - la période d'éveil dans l'étrangeté 1 La période d'apparente incommunicabilité Aucune activité ne semble transparaître, mais en fait, on perçoit un certain nombre de choses, par exemple au niveau du rythme cardiaque, qui montrent qu'il se passe quelque chose lorsqu'il y a une présence ou des soins. [...]
[...] Il va falloir jouer sur ces deux domaines en même temps. L'école cognitiviste traite les traumatismes crâniens avec des apprentissages de type neuropsychologique. Pour les thérapeutes, c'est très difficile car on est très proche d'eux (même âge ce qui nous renvoie à notre propre histoire. Ils ont le plus souvent dans le cadre du syndrome frontal, des troubles de l'affectivité (rejet ou appropriation d'un thérapeute). Ceci est renforcé par le fait que le suivi est long (jusqu'à 2 ans de prise en charge). Mais comment réagir face à cela ? [...]
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