La thalidomide, employée autrefois comme sédatif, a défrayé la chronique dans les années soixante à cause de l'apparition de malformations graves chez le fœtus (phocomélie), après usage par la mère au cours de la grossesse. Cet effet secondaire majeur a entraîné le retrait du médicament, mais sa fabrication n'a pas été arrêtée en raison de ses propriétés thérapeutiques remarquables dans l'érythème noueux lépreux. Ultérieurement, son effet bénéfique a été largement mis en évidence dans plusieurs affections dermatologiques, bien que les études menées ne correspondent que partiellement aux critères exigés aujourd'hui en matière de preuve d'efficacité thérapeutique pour les nouveaux médicaments.
La thalidomide ou phtalidimo-3 dioxo-2,6 pipéridine est un dérivé de l'acide glutamique. C'est un médicament de formule C13H10N2O4 préparé par condensation d'acide ou d'anhydride phtalylglutamique sur de l'ammoniac ou de l'urée. On l'a vite prescrit aux femmes enceintes afin de combattre les symptômes associés à la nausée du matin. Dès 1961, l'alerte a été donnée, relative au lien existant entre une augmentation majeure de l'incidence des malformations des membres chez les nouveau-nés (phocomélie) et la consommation de thalidomide durant la grossesse. Il existe environ
5 000 thalidomidiens survivants aujourd'hui dans le monde entier. On n'a jamais dénombré et on ne saura jamais le nombre de bébés avortés ou morts nés.
La prescription de la thalidomide est soumise aujourd'hui dans certains pays (tels que la Belgique ou les Etats-Unis) à des règles très stricte
[...] Aujourd'hui ils ne sont plus que 5000 : un total de 40% d'enfants thalidomides sont morts en bas âge. Bien qu'on n'ait jamais autorisé la distribution de la Thalidomide aux Etats-Unis, ce pays n'a pas échappé à son courroux. Environ 2,5 millions d'échantillons ont été remis à médecins américains pour des essais cliniques, ce qui fait une moyenne de 2000 échantillons par médecin. Ceux-ci ont à leur tour remis ces comprimés à environ patients entre 1958 et 1961. Le nombre réel de victimes de la thalidomide nées aux États- Unis ne sera jamais connu, mais selon des estimations fiables, il y en aurait eu 17, dont dix vivent encore aujourd'hui. [...]
[...] La névrite périphérique est une forme de lésion nerveuse. On recommande aux patients qui consomment de la thalidomide de cesser immédiatement la médication et de communiquer avec leur médecin s'ils ressentent les premiers symptômes liés aux lésions nerveuses, notamment des brûlures, des engourdissements ou un fourmillement dans les bras, les mains, les jambes ou les pieds. C'est à ce moment que le patient peut décider, avec l'avis d'un médecin, si les avantages que lui procure la thalidomide dans sa situation dépassent les risques de dommages permanents pour ses nerfs. [...]
[...] Plasma Partie liquide du sang. Polyarthrite Inflammation portant simultanément sur plusieurs articulations. Promoteur Courte séquence spécifique d'ADN, située au début des gènes, sur laquelle se fixe l'enzyme qui effectue la transcription (l'ARN polymérase). Etant nécessaire pour que la transcription débute, le promoteur est indispensable au fonctionnement d'un gène. Protéine L'un des quatre matériaux de base de tout organisme, avec les glucides, les lipides et les acides nucléiques. Les protéines sont formées d'un enchaînement spécifique d'acides aminés (de quelques dizaines à plusieurs centaines). [...]
[...] Il existe plusieurs familles de facteurs de transcription. Parmi celles-ci les facteurs de transcription à homéodomaine sont le produit de gènes à homéoboîte ou gènes homéotiques. Les données du laboratoire du Dr Diether Neubert à Berlin indiquent que la thalidomide peut réguler à la baisse la synthèse d'au moins quelques-unes des sous-unités de l'intégrine, dont au moins l'une d'entre elles, appelée beta est un élément essentiel de l'angiogenèse. Si la thalidomide s'insère dans les résidus de guanine de l'ADN et nuit à la synthèse de l'intégrine beta où une telle insertion aurait-elle le plus d'impact ? [...]
[...] Définition : Un facteur de transcription est une protéine qui régule l'expression des gènes, soit qu'il active, soit qu'il inhibe la transcription. Au cours du développement embryonnaire, les cellules vont se diversifier et se spécialiser en différents types cellulaires. C'est le processus de différenciation cellulaire. Bien que possédant toutes un génome identique, ces cellules n'en expriment qu'une partie et vont donc acquérir une identité par les gènes qu'elles expriment. Ce mécanisme de sélection des gènes est la résultante de nombreux niveaux de régulation de l'expression génique. [...]
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