L'origine du métier d'infirmière paraît immémoriale et nul ne pense une société sans lui, il bénéficie en effet d'une haute estime de la part de nombre de personnes. Une profession noble, valorisée notamment par l'inconnu du milieu dans lequel elle évolue : celui des soins, de la vie, et parfois de la mort. L'exercice de ce métier requiert un bon niveau d'étude, bien supérieur au niveau moyen des français. Les infirmiers se situent dans la classe moyenne de notre société.
Ces préjugés positifs sont partagés par nombre d'entre nous et j'avoue qu'à priori ce métier gagnait toute mon estime. Il était donc intéressant de savoir de quoi il en retourne objectivement et de se plonger dans ce milieu jusqu'alors inconnu.
Le suivi de Marie, infirmière à la clinique Lhoste de Villers-Semeuse (08) s'est effectué en trois visites d'environ trois heures, les 20, 25 et 27 avril 2006. J'ai pu observer ce milieu, les gestes, les liens entre les individus et il m'a été donné l'occasion de m'entretenir avec ces professionnels et en particulier avec ma personne référente.
Au cours de mes observations, il est apparu clairement qu'il fallait présenter ce métier et se demander ; Qu'est ce qu'être infirmier aujourd'hui ? Et par là même s'interroger : quelle influence sur les infirmiers a une profession où le don de soi est constant ?
Pour répondre à cette problématique, il conviendra tout d'abord de se pencher sur les caractéristiques du métier, puis décrire celui-ci au quotidien pour enfin démontrer toute la difficulté de ce métier au service des autres.
[...] Les IFSI préparent en 3 ans le diplôme d'Etat d'infirmier. L'admission se fait sur concours. Le nombre de places mises au concours est fixé chaque année par le ministère. Il y a près de 350 IFSI en France. Pour se présenter au concours d'entrée, il faut avoir 17 ans et être titulaire d'un baccalauréat (ou d'un titre équivalent). La formation se compose d'enseignements théoriques et de stages cliniques pratiques. En dernière année, le futur infirmier présente et soutient un mémoire devant un jury. [...]
[...] Depuis, la pensée infirmière s'est structurée. Ainsi, aujourd'hui, le concept de soins infirmiers et la pratique soignante trouve son fondement, d'une part, dans les règles professionnelles et, d'autre part, dans un cadre conceptuel et théorique infirmier. L'infirmier est d'abord et avant tout un métier de santé. S'il participe aux soins des patients d'une façon intensive, il est aussi astreint à des travaux administratifs. Surveillance des équipements, gestion des stocks de médicaments, gestion des dossiers. Si du personnel infirmier travaille à l'hôpital certains ouvrent un cabinet en libéral ( à par an) et exercent dans des établissements scolaires ou dans des structures de médecine du travail des infirmiers sont des infirmières. [...]
[...] Il se doit d'être à l'écoute, de rencontrer les familles, d'assurer un accompagnement et un suivi psychologique. Le métier est éprouvant physiquement et psychologiquement. L'organisation du travail implique une présence permanente auprès des malades. Les salaires d'un infirmier débutant sont environ de à bruts par mois, hôpitaux publics ou cliniques privées (hors primes). Un infirmier libéral peut gagner jusqu'à à condition de ne pas compter ses heures. Plus de infirmiers travaillent dans la fonction publique hospitalière. Ils sont classés en catégorie B. [...]
[...] Le personnel est constitué de médecins et de religieux au statut non défini. Les soins sont assimilés à la charité pour l'amour de Dieu. L'acte de soigner est bénévole, la femme qui aide ne peut être rémunérée en argent; les soins sont inscrits dans un système d'échanges: le remerciement se fait en nature, l'infirmière est prise en charge par la structure qui l'emploie car le soin n'a pas de valeur économique, il a une valeur culturelle. La suprématie religieuse est remise en question vers le milieu du XIXe siècle pour deux raisons : L'avènement de la République : combattre les maladies et répandre la santé devient un objectif séduisant ; de plus un certain nombre de républicains n'acceptent plus l'obscurantisme des «cornettes» qui refusent leurs soins aux vénériens et aux filles mères. [...]
[...] Ce jour-là Marie prend son service à 13h. Après avoir badgé elle se rend dans les vestiaires où elle rentre dans son statut en passant sa tenue comme rupture avec le monde extérieur. Un lavage des mains s'ensuit. Elle se rend ensuite dans le bureau des infirmières pour les transmissions il s'agit d'assurer la continuité des soins, les équipes qui se suivent se transmettent les informations relatives aux patients, l'infirmière regarde le dossier de chaque patient et s'informe d'éventuelles rectifications de traitement. [...]
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