« Le monde dans lequel nous vivons est à la fois remarquablement prospère et parfaitement misérable. C'est un monde où un contrôle massif des ressources, des connaissances, des technologies côtoie, de manière frappante des besoins extraordinaires et des inégalités frappantes. » Amartya SEN, économiste indien.
L'inégalité entre le Nord et le Sud est apparue au cours du XIX° siècle, lorsque l'Europe est entrée dans l'ère industrielle, et s'est creusée au cours du XX°. Au cours des 50 dernières années la pauvreté a reculé davantage que pendant les cinq siècles précédents, cependant le déséquilibre, entre les pays du Nord et ceux du Sud, a lui augmenté. Cette aggravation du déséquilibre touche notamment le domaine de la santé. Malgré sa reconnaissance comme droit humain par les Nations Unis et en dépit des progrès spectaculaires des ces dernières décennies certains pays du Sud accusent un recul de l'espérance de vie.
Les politiques de santé des Pays en développement (PED) sont marquées par des améliorations et encore de grandes difficultés. Les entraves sont nombreuses : prix, répartition géographique inadaptée des points d'accès aux soins… Ces pays doivent faire face à des enjeux de santé très important sans système de mutualisation des coûts. De plus l'absence de coordination entre le privé et le public induit parfois une compétition. Par exemple comment prendre en charge des populations atteintes du SIDA quand on sait qu'il n'est pas possible de faire vivre ces familles pendant trois mois à l'hôpital alors que leur village se situe à des centaines de kilomètres ? Il y a donc une insuffisance des moyens de transport rendant ces programmes difficiles. A cela s'ajoute des difficultés du secteur du médicament comme la sécurité du transport, le contrôle de la qualité… Sur le plan des professionnels de santé le problème de la qualification, du nombre et de la répartition est posé. Les difficultés proviennent ainsi du système de santé mais les problèmes de politiques de santé et d'éducation, de réseaux de soins et de distribution des médicaments sont liés à des questions de santé publique et il s'agit tout d'abord d'un problème de gouvernance domestique. La première cause de difficulté pour les politiques de santé tient donc à la mauvaise gouvernance nationale. La réussite nécessite des investissements à long terme dans des politiques publiques et dans des organisations et des systèmes de santé publique. Néanmoins une solidarité internationale en matière de santé se développe, les ONG interviennent et exercent une pression sur les politiques et les acteurs commerciaux, des prises de positions politiques en faveur des PED au G8 d'Evian et à l'OMC ont vu le jour.
La santé est devenu un enjeu international. D'un point de vue de santé publique nous avons vu avec le SRAS et la grippe aviaire que nous ne sommes pas à l'abri d'une contamination par une infection qui aurait débuté loin de chez nous. D'un point de vu plus éthique nous ne pouvons pas ignorer des chiffres si alarmant, des informations toujours plus nombreuses.
La volonté de ce mémoire est de poser le problème de la situation actuelle des pays en développement concernant leur état sanitaire : Comment se fait-il que la situation perdure alors que les causes des décès sont en grandes parties évitables ?
Dans une première partie, nous jetterons un regard sur le bilan sanitaire des pays en développement et sur l'organisation de leurs structures de soins.
Dans une seconde étape, nous établirons les principales problématiques et possibilités de développement pour accéder à un système de santé plus équitable et efficient.
Au cours d'une troisième partie nous procéderons à l'analyse du fléau du VIH/SIDA et de situations concrètes dans trois pays en développement.
[...] Les politiques de santé des Pays en développement (PED) sont marquées par des améliorations et encore de grandes difficultés. Les entraves sont nombreuses : prix, répartition géographique inadaptée des points d'accès aux soins Ces pays doivent faire face à des enjeux de santé très important sans système de mutualisation des coûts. De plus l'absence de coordination entre le privé et le public induit parfois une compétition. Par exemple comment prendre en charge des populations atteintes du SIDA quand on sait qu'il n'est pas possible de faire vivre ces familles pendant trois mois à l'hôpital alors que leur village se situe à des centaines de kilomètres ? [...]
[...] Pour bien des gens le facteur déterminant est l'effet dissuasif de l'incertitude des coûts des soins ou du constat implicite que les soins sont inabordables et trop coûteux. Ces éléments externes qui agissent sur l'utilisation des services sont les principaux facteurs d'exclusion au Pérou et Paraguay par exemple. D'autres facteurs, internes d'exclusion ont à voir avec le mode de fonctionnement du système de santé. Même pour ceux qui utilisent les services, les prestations offertes sont peut-être mal adaptées dans le temps, inefficaces, peu à leur écoute ou discriminatoires. [...]
[...] On peut comparer l'espérance de vie et la mortalité avant 5 ans pour exposé les différences entre plusieurs pays : La France, les USA, le Japon, La Norvège d'une part et la Zambie, la Somalie, le Niger et le Togo d'autre part. Ces statistiques proviennent de l'OMS (Rapport 2006, chiffres de 2003) b. Effets directs et indirects du VIH/SIDA Directement il met en danger la santé des populations infectées. A l'échelle mondiale ses effets directs sur la mortalité infantile sont limités mais entre 1990 et 2000 le taux de décès d'enfants de moins de 5 ans est passé de à en Afrique subsaharienne. [...]
[...] Il devient alors de plus en plus difficile de recruter de jeunes médecins et infirmiers. c. Conflits et situations d'urgence Sur les 43 pays qui enregistrent une stagnation voire un renforcement de tendance concernant la mortalité infantile 19 ont fait l'objet d'un appel consolidé à cause d'une crise humanitaire touchant leur territoire depuis plus de 2 ans. Il arrive souvent que des attaques armées visent les infrastructures et systèmes essentiels tels que routes, réseaux, approvisionnement en eau, voies de communication et infrastructures de santé. [...]
[...] On estime actuellement que les paiements directs représentent dans ces pays en 2 et 3 fois les dépenses totales des pouvoirs publics et des donateurs. Ce point constitue un obstacle majeur à l'accès des populations pauvres aux maigres services publics, l'imprévisibilité des coûts (honoraires non officiels) les rendant encore plus hésitants à se faire soigner. Afin de conclure cette deuxième partie traitant des problèmes rencontrés à l'instauration d'un système de santé efficace et efficient il faut rappeler les points suivants. [...]
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