Exposé ayant pour but de traiter du sujet de la radiothérapie des cancers. Il développe de façon chronologique les différentes étapes de l'évolution de la radiothérapie pour le traitement du cancer.
[...] Enfin, une véritable révolution s'opère en curiethérapie grâce à l'introduction des radioéléments artificiels. En 1936, Irène et Frédéric Joliot‑Curie découvrent la radioactivité artificielle, et le premier réacteur nucléaire de recherche français (la pile ZOE) est opérationnel en 1948. De nouveaux éléments radioactifs, artificiels, deviennent disponibles, dont l'iridium 192 et le césium 137 qui détrônent rapidement le radium. La miniaturisation extrême de ces sources rend moins traumatisantes les applications, et la radioprotection est beaucoup plus facile à mettre en œuvre (chargement différé, télécommandé, des radio‑isotopes artificiels, dans des applicateurs non radioactifs placés au niveau des tumeurs). [...]
[...] IX) Vers la radiothérapie du XXIe siècle. À l'orée du XXIe siècle, on commence à avoir une idée précise de ce que sera à l'avenir l'utilisation des rayonnements contre le cancer. Il paraît clair que la radiothérapie va continuer à bénéficier des progrès de l'informatique et de l'imagerie médicale. À l'heure actuelle se développe une radiothérapie dite «conformationnelle», fondée sur la reconstruction en trois dimensions de la tumeur et des organes avoisinants. Cette adaptation extrêmement sophistiquée de la balistique de l'irradiation a déjà permis de réduire de façon significative la toxicité de la radiothérapie dans certaines indications, et est en passe de devenir le traitement de référence pour quelques localisations tumorales spécifiques, comme le cancer de la prostate ou les tumeurs cérébrales. [...]
[...] Il s'agit des premiers balbutiements de la curiethérapie. En 1903-1904, les docteurs Senn et Pusey voient littéralement fondre sous leurs rayons des ganglions tumoraux dus à la maladie de Hodgkin. Enthousiasmés, ils écrivent que pour cette maladie «l'effet curateur des rayons X ne fait aucun doute En fait, il faudra plus d'un demi‑siècle d'effort, pour voir se réaliser cette prophétie. En 1905, Antoine Béclère souvent considéré, à juste titre, comme le père de la radiologie et de la radiothérapie en France découvre l'extraordinaire sensibilité aux rayons X (ou radiosensibilité) d'une tumeur du testicule, le séminome. [...]
[...] Au laboratoire, des manipulations génétiques, comme le transfert de certains gènes, permettent d'augmenter la sensibilité de certaines tumeurs à l'irradiation. Il paraît envisageable à long terme d'augmenter ainsi la radiosensibilité des tumeurs, et donc d'améliorer encore les performances des irradiations thérapeutiques. La radiothérapie, forte de ses cent ans d'expérience et confortée par les avancées les plus récentes de la technologie et de la biologie, aborde le troisième millénaire avec le ferme espoir de gagner de plus en plus souvent ses batailles contre la maladie cancéreuse. [...]
[...] La radiothérapie des cancers Introduction. En 1896 débutaient les premières tentatives de traitement des cancers par les rayons X. En un siècle, cette technique de traitement, qui prendra le nom de «radiothérapie», a atteint un haut degré de sophistication technique. Utilisée chez un malade cancéreux sur deux, elle s'intègre actuellement dans des stratégies thérapeutiques complexes, multidisciplinaires, impliquant de façon variable les deux autres armes dont nous disposons pour lutter contre le cancer: la chirurgie et la chimiothérapie. En 1996, un cancéreux guéri sur deux doit sa guérison, en tout ou en partie, aux effets bénéfiques des rayons X. [...]
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