Génétique menace biologie progrès dérives génétique ADN éthique
Nous pouvons assister de nos jours aux progrès fulgurants de la recherche et de la connaissance en biologie humaine en terme de décryptage du génome humain.
De telles avancées suscitent des interrogations, voir des inquiétudes sur les conséquences possibles de ces recherches sur l'homme et la société. Pour comprendre les enjeux d'un tel progrès et ses potentielles dérives, il faut comprendre comment il a commencé.
[...] Cela pose la question des risques de dérives suscitées par l'usage des techniques très utiles dans certaines circonstances thérapeutiques, mais qui pourraient aboutir à de dangereux tris de caractères sans un cadre réglementant cette pratique. Le film Bienvenue à Gattaca de Andrew Niccol (1998) reprend cette idée en dépeignant une société dans laquelle les hommes sont classés en deux catégories ; les valides l'élite obtenue par manipulation génétique, et les in-valides conçus par vois naturelle, et considérés comme la lie de la société. [...]
[...] Le thème du meilleur des mondes n'est pas le progrès de la science en tant que tel ; c'est le progrès de la science en tant qu'il affecte les êtres humains. C'est le risque d'une dérive eugénique d'une société qui décrèterait que certaines vies seraient dignes d'être vécues et d'autres pas, ce qui nous interroge sur le statut donné des personnes handicapées et la place qui leur est faite dans cette société. Ce sont des risques qui nous concernent tous. [...]
[...] En 1935, dans L'homme, cet inconnu, il recommandait l'extermination de certaines catégories de délinquants et de malades mentaux par les chambres à gaz. Aujourd'hui, on parle d'une forme d'eugénisme dit «négatif» de plus en plus acceptée socialement. Cela concerne : _ Les techniques de dépistage et de tests diagnostiques prénataux qui permettent aux parents de prévoir et de prévenir la naissance d'enfants lourdement handicapés. _Le diagnostic préimplantatoire (D.P.I.), à la suite d'une fécondation in vitro, offre la possibilité de repérer l'embryon qui sera choisi pour être réimplanté. [...]
[...] Mais ne risquent-elles pas d'inciter au clonage ? Le clonage thérapeutique consiste à introduire le noyau d'une cellule adulte du malade dans un ovocyte préalablement privé de son propre noyau et de prélever les cellules souches de l'embryon obtenu, puis de les mettre en culture et de les différencier selon la thérapie recherchée. Et ne risque-t-on pas de ce fait l'instrumentalisation du corps de la femme, vivant dans les pays défavorisés, pour recueillir un maximum de cellules souches ? Il s'agit aussi du risque de la production d'embryons à des fins expérimentales, de la commercialisation de l'ADN, de l'enfant à la carte etc. [...]
[...] Peut-on alors parler de gènes brevetables ? La solidarité par rapport à la question de l'impact sur le système de santé La demande d'accès aux tests et thérapies nouvelles est très coûteuse ; on risque le danger d'un système de santé à deux vitesses, c'est- à-dire, rapide et efficace pour les bien nantis, lent et ardu pour les moins nantis III- Pour guider l'action : la création des comités d'éthique Le Comité consultatif national d'éthique pour les sciences de la vie et de la santé a été créé par un décret du Président de la République française le 23 février 1983. [...]
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