Le prix Nobel, remis pour la première fois en 1901, honore annuellement, selon les volontés du testament d'Alfred Nobel, des personnalités et des chercheurs dont l'oeuvre et les travaux ont apporté un grand bénéfice à l'humanité en contribuant de façon remarquable, par leurs inventions et leurs découvertes, à de nombreux domaines de la connaissance. On distingue ainsi le prix Nobel de la paix, de la littérature, de la chimie, de la physique et de la physiologie ou médecine sur lequel nous porterons notre intérêt dans ce dossier.
Ce prix prestigieux et de portée internationale, d'une valeur de 10 millions de couronnes suédoises (1,09 million d'euros), a été décerné par l'Institut Karolinska le lundi 8 octobre 2007 à Stockolm à deux Américains, Mario Capecchi et Oliver Smithies, et un Britannique, Sir Martin Evans pour leurs travaux sur des souris transgéniques. Ensemble, ils avaient déjà été récompensés du prix Lasker en 2001, seconde plus grande distinction en biologie, souvent considérée comme l'antichambre du prix Nobel.
Les organismes génétiquement modifiés, ou OGM, sont au coeur de nombreux débats depuis une vingtaine d'années, notamment dans le domaine de l'agroalimentaire où ils font polémique. Mais les OGM se sont révélés indispensables dans de nombreux domaines comme l'industrie pharmaceutique, la recherche médicale ou fondamentale, si bien que les bactéries, les levures, les drosophiles et les souris prolifèrent aujourd'hui dans les laboratoires de recherche.
Ce sont pour des travaux sur des OGM que le comité Nobel décida en 2007 de récompenser les trois chercheurs pour la mise au point d'une technique qui permet de modifier les gènes de souris de manière très précise dans le but d'analyser leur rôle dans la physiologie normale et pathologique. Cette technique, appelée criblage de gêne, repose sur l'utilisation de cellules souches et du mécanisme de recombinaison
homologue.
Pour le comité Nobel, la technologie qu'ils ont mise au point est « d'une immense importance » car elle a ouvert la porte à de nombreuses applications dans le domaine thérapeutique, étant désormais déclinée dans le développement de nouvelles thérapies pour traiter le cancer ou la maladie d'Alzheimer.
[...] Leurs recherches n'ont porté jusque là que sur des cellules en culture et les deux scientifiques espèrent alors développer leurs techniques sur des modèles vivants. La solution arrivera plus tard grâce à Evans. Exemple d'invalidation de gène pour un gène A remplacé par un gène LacZ par recombinaison homologue Création du concept de cellules souches Sir Martin Evans a initialement travaillé sur les changements du profil de l'ARN messager au cours de l'induction neurale chez le xénope. C'est au cours de cette période qu'il aperçoit l'importance d'étudier l'embryon dans sa totalité. Ses recherches l'ont alors amené à étudier le développement de tissus en culture. [...]
[...] Des souris KO ont été mises au point pour l'étude de maladies telles que l'hypertension artérielle, la maladie d'Alzheimer, le diabète, la mucoviscidose, la maladie de Parkinson ou certains cancers. Ou encore, les cellules souches pourraient être une solution pour réparer les organes malades, puisqu'elles peuvent fabriquer n'importe quels tissus du fait de leur indifférenciation. Surtout qu'il y a un réel manque d'organes à greffer. En France, plus de malades ont besoin d'une greffe d'organe chaque année. En 2010, seulement 5000 d'entre eux ont pu être greffés. C'est d'ailleurs l'un des objectifs de la thérapie cellulaire. [...]
[...] En 1999, il part à l'université de Cardiff, où il est nommé directeur de l'école des biosciences. Le chercheur britannique a appliqué le ciblage de gêne sur des souris pour travailler sur des maladies humaines comme la mucoviscidose ou encore l'hypertension et l'artériosclérose Les trois lauréats ne travaillent pas dans le même laboratoire mais leur sujet d'étude est commun : étudier les modifications génétiques chez les animaux. Ainsi, l'obtention de souris génétiquement modifiées a pu voir le jour grâce aux recherches complémentaires de Mario R. [...]
[...] Pour se faire, une technique courante est de remplacer le gène ciblé par un autre gène, qui sera facilement détectable. Ceci permet d'observer l'expression précise du gène étudié, puisque le gène introduit se retrouve sous l'influence des séquences promotrices du gène remplacé. Il est aussi possible de moduler l'expression d'un gêne. Il peut être activé à des moments spécifiques, on pourra donc choisir quand l'exprimer. Pour cela, plusieurs modifications du génome sont nécessaires. Une injection de produit au niveau du tissu concerné l'activera au moment voulu. [...]
[...] Le protocole ayant pour objectif de mettre au point une souris Knock-out suit un déroulement précis. Les prérequis nécessaires à l'invalidation d'un gène La neutralisation d'un gène a été rendu possible grâce à l'essor de la biologie moléculaire. En effet, de nombeux outils moléculaires sont nécessaires pour manipuler des fragment d'ADN. De plus, il faut disposer d'importants moyens techniques (animalerie, matériel) et humains (chercheurs, techniciens) car deux années de travauxl environ sont nécessaires pour réaliser un knock-out chez la souris. [...]
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