Quelle place faut-il accorder aux patients en santé ?

Thèmes abordés

Place à accorder aux patients en santé, relation médecin-patient, système de santé, cotisation communautaire, démarche clinique de soin, loi Kouchner du 4 mars 2002, loi Clayes-Leonetti, médecine personnalisée

Résumé du document

Le domaine de la santé implique de très nombreux acteurs. Le terme santé en lui-même est large et ne pourrait se résumer à la seule, certes fondamentale, mais non suffisante, relation médecin-patient relative au soin. Le soin participe de la santé, mais la santé est plus un secteur économique particulier qui englobe également des avancées technologiques et scientifiques, des décisions politiques, des rédactions de lois, des modifications éthiques et des questions philosophiques ou morales. Ne pourrait-il alors y avoir un, mais des rôles que les patients, acteurs de santé, pourraient se voir jouer dans le vaste champ pluridisciplinaire de la santé ? D'une part, les patients conquis aux idéaux de santé promus par notre société contemporaine se placent au coeur même du système de santé et ont un rôle pilier. D'autre part, il s'agit là d'une population générale à laquelle attribuer un unique rôle serait peut-être trop restrictif.

Extraits

[...] C'est ainsi que se sont vu différencier trois types principaux de modèles de relation médecin-patient. Le modèle paternaliste qui implique une certaine passivité du patient est de plus en plus remplacé par des modèles informatif ou délibératif, où médecin et patient discutent et s'accordent sur la démarche thérapeutique à suivre. Certains patients préfèreront exercer une place où leur autonomie est souveraine. La plupart laissent toutefois après informations du médecin, le choix du protocole thérapeutique au soignant. Le patient a également un rôle quant au suivi du traitement proposé par le système de santé. [...]

[...] Les professionnels de santé sont-ils amenés à se plier aux exigences des patients ? Un exemple d'Yves Zerbib invite à la réflexion. Médecin généraliste, il reçoit une patiente persuadée de connaître son diagnostic et qui ne veut rien entendre quant au diagnostic que son médecin lui porte. Ce n'est que finalement qu'elle adhère, mais au risque d'y avoir laissé sa vie. Ainsi faudrait-il sensibiliser les patients au regard des informations parfois biaisées, qui circulent libres d'accès, aux yeux de tous. [...]

[...] Quelle place faut-il accorder aux patients en santé ? Le domaine de la santé implique de très nombreux acteurs. Le terme santé en lui-même est large et ne pourrait se résumer à la seule, certes fondamentale, mais non suffisante, relation médecin-patient relative au soin. Le soin participe de la santé, mais la santé est plus un secteur économique particulier qui englobe également des avancées technologiques et scientifiques, des décisions politiques, des rédactions de lois, des modifications éthiques et des questions philosophiques ou morales. [...]

[...] Ainsi les patients sont-ils nécessairement au centre du système de santé . Les individus et patients ont également une place dans les domaines scientifiques et notamment à travers l'épidémiologie. Ils participent à l'élaboration de nouveaux traitements par les essais cliniques et à l'évaluation de ceux-ci par les études épidémiologiques de type cohorte ou cas-témoins. De plus, l'intérêt des sciences pour telle ou telle maladie est gouverné par les atteintes des patients, comme en témoignent les recherches et avancées en biotechnologies et protéines recombinantes contre le cancer. [...]

[...] La plus connue est la loi Kouchner du 4 mars 2002 qui accorde le droit à l'information des patients. D'autres sont suivis, comme la loi Leonetti ou la loi Clayes- Leonetti. Ce sont les associations de patients qui militent pour faire avancer (ou reculer selon le point de vue) les idées sur les questions éthiques actuelles. Les patients paraissent ainsi prendre place au sein de multiples facettes de la santé. Toutefois, tous ne désirent pas une telle implication. II. D'une place restreinte à des rôles multiples Les patients sont des individus pluriels aux volontés personnelles. [...]