Le patient est un homme de 26 ans, mesurant 1 m 90 pour 63 kg; droitier. Il est infographiste donc passe au moins 5 h par jour devant un ordinateur. Il joue du soubassophone depuis 10 ans, instrument de musique à vent pesant une vingtaine de kilos et se portant sur les
épaules.
Il se présente le 13 mars 2008 à la clinique d'Ivry avec un engourdissement de la face antéro-latérale de la jambe gauche et de la face dorsale du pied gauche, ainsi qu'une démarche parétique avec un steppage franc à gauche à la marche, survenus la veille au réveil. Les sensations désagréables s'atténuent progressivement depuis. Le patient a une faiblesse musculaire à la marche qui est instable, il dit avoir peur d'une entorse de la cheville en inversion.
On apprend que depuis environ 2 ou 3 avec steppage franc à la marche à gauche, pendant lesquels il n'avait pas remarqué de perte de sensibilité, mais elle n'est pas exclue. Le caractère récidivant des symptômes doit être pris en compte dans le diagnostic final. Il n'y a pas d'antécédents familiaux significatifs du côté maternel; et ceux du père sont inconnus.
[...] ) ; les causes traumatiques (40 les laxités aiguës du genou en raison de leur physiopathologie particulière (lésions par étirement). Les fractures du fémur distal et/ou du squelette jambier proximal les lésions iatrogènes les plaies représentant la plupart des autres causes traumatiques ; les causes tumorales d'une part les tumeurs nerveuses essentiellement représentées par les kystes mucoïdes et d'autre part les tumeurs extra nerveuses. Il en résulte un déficit moteur, sensitif ou sensitivo-moteur. C'est le diagnostic le plus probable compte tenu de l'histoire du patient et le mode de survenue des symptômes. [...]
[...] Orientations diagnostics d'une neuropathie périphérique ORIENTATIONS DIAGNOSTICS D'UNE NEUROPATHIE PERIPHERIQUE CAS CLINIQUE PRESENTATION DU PATIENT Le patient est un homme de 26 ans, mesurant 1 m 90 pour 63 kg; droitier. Il est infographiste donc passe au moins 5 h par jour devant un ordinateur. Il joue du soubassophone depuis 10 ans, instrument de musique à vent pesant une vingtaine de kg et se portant sur les épaules. COMPLAINTE MAJEURE Il se présente le 13 mars 2008 à la clinique d'Ivry avec un engourdissement de la face antéro-latérale de la jambe gauche et de la face dorsale du pied gauche, ainsi qu'une démarche parétique avec un steppage franc à gauche à la marche, survenus la veille au réveil. [...]
[...] DEMARCHE DIAGNOSTIC L'article paru en 2005 dans la revue de médecine interne Elsevier : Peripheal neuropathies, the rational diagnostic process, par T Stojkovic propose un classement des neuropathies périphériques, et nous permet d'affirmer qu'il s'agit bien dans ce cas d'une mononeuropathie aigue, récidivante. La première démarche est de différencier les atteintes du SNP (troubles sensitifs, moteurs, et plus ou moins autonome) avec les atteintes plexiques, des motoneurones et du SNC. On distingue 3 types de neuropathies périphériques : Mononeuropathies : atteinte d'un seul tronc nerveux. Mononeuropathies multiples : atteinte successive de plusieurs troncs nerveux. [...]
[...] Il faut rechercher des maladies métaboliques telles que le diabète, l'hypothyroïdie; une insuffisance rénale, une intoxication alcoolique ou médicamenteuse. Il faut noter le mode d'installation des symptômes : Aigu : de quelques heures à quelques semaines. Subaigu : de quelques semaines à quelques mois. Chronique : depuis plusieurs années voire l'enfance (souvent d'origine héréditaire) Il est important de rechercher des symptômes à distance au niveau de la peau, des yeux (une inflammation telle une uvéite, sclérite, une dégénérescence comme la cataracte). L'examen complémentaire de choix est l'ENMG (ElectroNeuroMyoGramme). [...]
[...] Il existe un syndrome inflammatoire biologique (VS et CRP élevées, leucocytose). Chez les patients suspects de PAN et présentant une neuropathie, l'EMG ou EMNG (électromyo(neuro)gramme) est un examen de choix, qui permet de montrer, le plus souvent, une neuropathie axonale. Les vitesses de conduction sont normales ou légèrement diminuées, alors que l'ENMG montre souvent une dénervation diffuse. Les prélèvements par biopsie restent, en définitive, l'examen essentiel sur lequel repose le diagnostic de périartérite noueuse. La biopsie doit être effectuée dans une zone cliniquement et/ou électrophysiologiquement malade. [...]
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