Ce n'est qu'en 1960 que les infections humaines à Listeria ont été diagnostiquées, et qu'en 1981 qu'on a observé les premières épidémies et démontré que la bactérie responsable de la maladie pouvait être transmise par certains aliments.
Nous allons expliquer les caractères généraux de cette bactérie, montrer où on la trouve, quelles sont les conditions optimales pour son développement, quel est son pouvoir pathogène.
Enfin, nous terminerons par expliquer l'incidence de la listériose (...)
[...] En France, depuis 1994 le nombre des listérioses fœto-maternelles est en diminution. Les femmes se contaminent durant les six premiers mois de grossesse et l'infection entraîne fréquemment un avortement, la naissance d'enfant mort-né ou la naissance d'un enfant contaminé (soit par voie sanguine, soit au moment de l'accouchement à partir d'un foyer endométrial). La contamination de l'amnios est silencieuse mais, un épisode fébrile d'allure pseudo-grippal est souvent observé avant l'avortement ou l'accouchement. Chez le nouveau-né infecté, la listériose se traduit par une forme septicémique précoce avec formation de granulomes disséminés sur de nombreux organes ou par des formes méningées plus tardives, une détresse respiratoire et des problèmes neurologiques. [...]
[...] Les produits les plus sensibles sont ceux qui peuvent favoriser la croissance des Listeria, qui ont une durée de vie longue, et qui peuvent être consommés sans être chauffés. b. les animaux La plupart des animaux domestiques ou sauvages peuvent héberger des L. monocytogenes : elles sont présentes dans les fèces de bovins, d'ovins, de porcins, de volailles, de lapins, de poissons, de renards, d'oiseaux, de crustacés et d'insectes. Ces animaux sont principalement des porteurs sains susceptibles de disséminer les bactéries dans l'environnement. [...]
[...] Si l'aliment contenait au départ quelques Listeria monocytogenes, celles-ci ont le temps de se multiplier d'autant plus que leur multiplication n'est pas entravée par d'autres proliférations microbiennes. L'aliment devient fortement contaminé et il est d'autant plus dangereux qu'il ne présente aucun signe d'altération visible. Bien sûr, un mauvais respect de la chaîne du froid ou de mauvaises conditions de stockage (peu de réfrigérateurs domestiques ont une température, en tous points, inférieure à + 4 ) accroissent les risques. Conclusion Les listérioses ne sont pas un problème majeur en santé animale ou en santé publique. [...]
[...] Les ensilages de mauvaises qualités peuvent contenir facilement 5 à 10000 Listeria/ gramme et souvent plus. c. les ateliers de transformation et de distribution alimentaires Grâce à ses qualités de résistance et ses potentialités de multiplication, L. monocytogenes est capable de coloniser très facilement les ateliers de production et de distribution. III.Les conditions optimales au développement du germe Se développant mieux en présence de peu d'oxygène. Une légère augmentation de CO2 dans l'atmosphère favorise la multiplication. Listeria est une bactérie saprophyte, ubiquitaire (sol, boue, eau, végétaux, fourrages, maïs, environnement industriel : usine et laiterie, matières fécales humaines et animales). [...]
[...] Pour cela l'application des systèmes HACCP permet une surveillance efficace et une maîtrise des procédés de fabrication. - L'éducation des groupes à risques et des consommateurs, en évitant les aliments à risques : cuisson des aliments, à chaque fois qu'elle est possible, précautions d 'hygiène alimentaire lors de la préparation des aliments (réfrigérateurs, dates de péremption V. L'incidence de la listériose La listériose est une maladie rare cas/million d'habitants). En dépit de l'antibiothérapie, la mortalité est estimée à 25-30%. Classiquement, les personnes âgées sont considérées comme faisant partie des sujets à risque et certains chiffres font état d'une incidence des listérioses 11 fois plus élevée à partir de 70 ans qu'entre 20 et 40 ans. [...]
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