Pour éviter l'apparition de complications du diabète et garantir un bien être physique au patient diabétique insulinodépendant, il est important de normaliser sa glycémie.
Jusqu'à présent, l'obtention d'une glycémie correcte était possible en acceptant des contraintes très strictes en termes d'horaire et de contenu des repas. Le patient devait également adapter son activité physique et, bien souvent, son métier et ses loisirs aux exigences de son traitement par l'insuline. Le patient devait donc être totalement attentif à son traitement au risque d'hypoglycémies.
Devant ces constatations, dans les années 80, en Allemagne, une équipe de diabétologues a élaboré une nouvelle conception du traitement insulinique : l'insulinothérapie fonctionnelle (ITF).
L'ITF se définit par trois catégories d'insuline : celle pour vivre, celle pour manger et celle pour soigner.
L'insuline pour vivre correspond, chez le diabétique, à l'insuline lente mimant l'insuline basale du bien portant.
L'insuline pour manger est l'insuline rapide que le diabétique s'injecte au moment des repas selon leur composition.
Enfin, l'insuline pour soigner permet de corriger la glycémie chaque fois qu'elle n'est pas dans l'objectif souhaité.
Le but de mon étude est donc d'évaluer l'impact de l'ITF sur la vie du diabétique aussi bien en termes de santé que de plaisir. Néanmoins, avant d'analyser les résultats de cette étude, je présenterai, de façon brève, le processus de formation à l'ITF afin d'en exposer la complexité.
[...] Bien entendu, cette prise de poids peut être d'origine diverse. Elle peut être due à des écarts alimentaires, suite à l'instauration de l'ITF, comme elle peut être liée à une reprise de poids après rééquilibre du diabète. D'autres facteurs n'ayant aucun lien avec la maladie peuvent également causer ce gain de poids. F. Conclusion Cette étude m'a permis de me rendre compte, par moi-même, des avantages et des inconvénients de l'ITF. Tout d'abord, j'ai pu constater que la médiatisation de cette méthode était insuffisante de par le fait que certains diabétiques n'en avaient pas été informés. [...]
[...] Toutefois, cette méthode ne présente pas que des avantages. Effectivement, la plus grande liberté alimentaire peut entrainer une prise de poids pouvant engendrer, elle-même, d'autres complications. Il est donc important de conserver une alimentation équilibrée. Autre inconvénient, celui d'avoir à évaluer la teneur en glucides mais aussi en lipides d'un repas, ce qui reste assez fastidieux pour un bon nombre de diabétiques. L'examen de la question ouverte de la fin du questionnaire permet d'attester que de nombreuses personnes considèrent que l'ITF peut être contraignante dans certaines situations (au restaurant, par exemple). [...]
[...] Les jours suivants, on détermine la dose d'insuline pour soigner ainsi que celle pour manger. Cette dernière est estimée à l'aide de repas contenant des quantités variables de glucides et est caractérisée par le nombre d'unités d'insuline nécessaire pour une portion de 10 ou 20g de glucides. Au cours du séjour, de nombreux ateliers sont proposés aux patients par l'équipe médicale et paramédicale. Les diététiciennes enseignent l'équilibre nutritionnel, la lecture des étiquettes alimentaires, l'évaluation de la quantité des portions consommées mais, surtout, elles transmettent des informations sur les glucides (sources alimentaires, teneurs des aliments, notion d'Ig, hypoglycémie et resucrage). [...]
[...] L'ITF a pour objectif de permettre au patient diabétique d'adapter ses injections d'insuline à son mode de vie, plutôt que l'inverse, en lui offrant une plus grande flexibilité dans la gestion de son traitement et, par conséquent, dans son régime alimentaire. Toutefois, la mise en pratique de cette thérapie repose sur une parfaite évaluation des glucides absorbés, ce qui peut être une contrainte. On peut alors être amené à se demander si cette méthode ne comporte que des avantages. Le but de mon étude est donc d'évaluer l'impact de l'ITF sur la vie du diabétique aussi bien en termes de santé que de plaisir. [...]
[...] On note également une introduction des produits sucrés dans l'alimentation de personnes qui, avant l'ITF, n'utilisaient ces denrées qu'en cas d'hypoglycémie. De même, les repas sont plus riches en matières grasses et on ne retrouve plus obligatoirement de féculents à chaque repas. Quelques personnes signalent avoir effectué ces changements avant la mise en place de l'ITF mais que cette dernière leur a permis de mieux gérer ces écarts de régime. En ce qui concerne les quantités, un grand nombre de diabétiques se disent ravis de ne plus à avoir à se forcer ou à se limiter aux repas et donc de manger à leur faim. [...]
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