Infection à SARS-CoV-2, haut conseil de la santé publique, maladie, virus, épidémie de pneumopathie virale, coronavirus, maladie infectieuse respiratoire, facteurs épidémiologiques, signes cliniques, biologiques, radiologiques, traitement
En décembre 2019, une épidémie de pneumopathie virale d'étiologie inconnue a émergé dans la ville de Wuhan en Chine. Elle a été officiellement reconnue par l'OMS en janvier 2020 grâce à la découverte d'un nouveau coronavirus, le SARS-CoV-2 (identifié comme le septième coronavirus pathogène pour l'homme, après les HCoV saisonniers, ciblant de façon privilégiée les enfants, et les virus SARS-CoV, responsables de l'épidémie de SRAS en 2003, et MERS-CoV, responsable d'une épidémie évoluant depuis 2012 au Moyen-Orient). Ce nouveau virus est responsable de cette nouvelle maladie infectieuse respiratoire appelée Covid-19 (pour COronaVIrus Disease).
[...] Ainsi, un R0 1 tend à disséminer la maladie. Ce risque de contamination est plus élevé les premiers jours des signes cliniques et persiste environ 15 jours Transmission La voie de transmission, de loin la plus fréquente, est respiratoire, par inhalation de gouttelettes de Pflügge d'un malade. Mais, des particules de plus petite taille peuvent aussi être émises sous formes d'aérosols au cours de la parole, ce qui expliquerait que le virus puisse persister en suspension dans l'air dans une pièce non ventilée (et justifie dans ces circonstances le port du masque). [...]
[...] •éviter tout arrêt d'anticoagulant ou d'antiagrégant plaquettaire dans le contexte infectieux car risque d'accidents cardiovasculaires •hydratation intraveineuse systématique dès lors que le patient est polypnéique et/ou fébrile et/ou hors d'état de s'hydrater seul •mobilisation précoce même si oxygénothérapie en cours avec intervention du kinésithérapeute dès le 3ème jour (mobilisation active au lit puis marche) •adaptation des traitements antihypertenseurs à l'état hémodynamique des patients. Arrêt des antihypertenseurs dès que la pression artérielle systolique est inférieure à 140 mmHg •ECG systématique et surveillance en raison du risque de myocardite, d'infarctus du myocarde et de troubles du rythme liés aux traitements spécifiques. •contrôle quotidien de la diurèse, du transit intestinal et des douleurs, et adaptation des traitements en cours. [...]
[...] Les coronavirus sont des virus reconnus pour causer des infections respiratoires bénignes chez l'humain, même si, comme nous venons de le citer, certaines souches peuvent être plus virulentes. I. Épidémiologie A. Le virus Les coronavirus sont des virus à ARN enveloppé appartenant à la famille des Coronaviridae, genre β-coronavirus. Le SARS-CoV-2 est un virus sphérique de grande taille qui s'individualise surtout par une glycoprotéine extérieure Spike qui lui donne l'aspect en couronne en microscopie électronique et présente une haute affinité pour une protéine des membranes cellulaires appelée ACE2 (Angiotensin converting enzyme), récepteur cellulaire de l'hôte. [...]
[...] Ainsi, au-delà du processus pro-thrombogène induit par l'inflammation, on observe une vraie angiopathie (micro-endothélite) qui rend cette maladie virale très systémique avec la possibilité d'atteintes multiviscérales : cœur, vaisseaux, cerveau, reins . Dans ce dernier cas, il peut également y avoir une toxicité directe du virus susceptible d'induire des dégâts podocytaires ou tubulaires. Au total, on peut observer deux phases successives lors de l'infection par le SARS-CoV-2 : .une phase épithéliale qui peut s'apparenter à la phase virale initiale, plus ou moins sévère .suivie d'une phase endothéliale qui détermine la diffusion systémique avec l'emballement inflammatoire qui fait toute la gravité de la maladie. B. Facteurs épidémiologiques 1. [...]
[...] Dans ces cas : .prise en charge de la défaillance d'organe .mise sous corticothérapie .oxygénothérapie à haut débit (40 l/mn) .dans les formes inflammatoires, c'est-à-dire quand on ne retrouvera pas de virus sur les RT-PCR nasopharyngés et respiratoires profonds (crachats induits, aspiration trachéale ou LBA), il n'y aura aucune indication de traitement antiviral .recherche et prise en charge thérapeutique d'une co-infection virale, bactérienne ou fongique. [...]
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