Chez les droitiers, l'hémisphère cérébral gauche est dominant pour le langage dans 95 % des cas. Chez les gauchers, on observe une dominance de l'hémisphère gauche pour le langage dans 70 % des cas, de l'hémisphère droit dans 15 % des cas, et un partage entre les deux hémisphères dans 15 % des cas. Mais pourquoi ? Comment en sommes-nous arrivés là ? Et par quels moyens ? Voici les réponses…
A cette époque, un certain nombre d'observations avaient été réalisées chez des patients souffrant de lésions cérébrales diverses. Certaines expériences avaient aussi été réalisées chez l'animal au cours du XVIIIe siècle. L'opinion la plus répandue était, à la fin de ce siècle, que tout le cerveau fonctionnait comme un ensemble indissociable, comme une masse dont les différentes parties ne posséderaient pas de fonctions distinctes.
[...] En effet, il existe des voies de communication entre les hémisphères, leur permettant d'échanger des informations et plus généralement de coordonner leur activité. Le corps calleux est la principale de ces commissures inter hémisphériques. Il est formé d'au moins 200 millions de fibres, reliant en majorité des régions homologues des deux hémisphères. Méthode pour mettre en évidence la spécialisation d'un hémisphère pour le langage Lésions hémisphériques Il s'agit de la méthode classique que nous avons illustrée à propos de Broca : si une lésion d'un hémisphère entraîne une aphasie, cela indique que cet hémisphère est nécessaire au langage. [...]
[...] Il s'agit d'autre part de l'idée que les différentes parties du cerveau remplissent différentes fonctions. Il faut donc bannir l'idée d'un ensemble indissociable du cerveau ; une partie du cerveau peut remplir une autre fonction différente d'une autre partie du cerveau. On peut noter qu'à ce moment-là, on n'imagine pas qu'une partie du cerveau peut remplir plusieurs fonctions et qu'une même fonction peut être contrôlée par plusieurs parties du cerveau. Non seulement la phrénologie rencontra des oppositions religieuses et philosophiques, mais aussi il était clair, vers 1820, que les idées de Gall ne reposaient pas sur des données concrètes bien solides. [...]
[...] Par conséquent, les mots présentés dans la moitié gauche du champ visuel ne sont pas reconnus ( : alexie gauche), et le patient ne peut écrire de la main gauche ( : alexie de la main gauche). Statistiques Chez les droitiers, l'hémisphère cérébral gauche est dominant pour le langage dans 95% des cas. Chez les gauchers, on observe une dominance de l'hémisphère gauche pour le langage dans 70% des cas, de l'hémisphère droit dans 15% des cas, et un partage entre les deux hémisphères dans 15% des cas. [...]
[...] Dans les années 1800, le contexte philosophique et scientifique provoquait de vives polémiques : Existe-t-il un esprit indépendant de la matière, ou bien l'âme représente le fonctionnement cérébral ? L'homme est-il par nature radicalement différent des animaux, ou se trouve-t-il dans leur continuité ? Les facultés mentales qu'a décrites Gall sont-elles innées ou se développent-elles grâce à l'expérience du monde ? Ces questions et bien d'autres étaient en débat lorsque Gall proposa sa théorie. De ce débat et de la théorie de la phrénologie découlèrent des accusations d'athéisme et de matérialisme qui eurent pour conséquence l'interdiction pour Gall d'enseigner à Vienne en 1805. [...]
[...] Par conséquent, la phrénologie appliquée, malgré son succès, est restée dépourvue de toute justification scientifique, et il n'en reste aujourd'hui qu'une expression familière : la bosse des maths La spécialisation cérébrale : Il reste de la théorie de Gall deux principes scientifiquement importants à long terme et qui ont joué un rôle important dans le développement de la neuropsychologie moderne, indépendant des fantaisies phrénologiques. Il s'agit d'une part de l'idée qu'on ne peut pas parler de l'esprit en général, mais qu'il faut étudier les fonctions mentales séparément les unes des autres. [...]
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