Étymologiquement, le mot euthanasie provient du grec "euthanos" qui signifie "la bonne mort". Le dictionnaire le Petit Robert définit l'euthanasie comme "une mort douce et sans souffrance, survenant naturellement ou grâce à l'emploi de substances calmantes ou stupéfiantes ; usage de procédés qui permettent de hâter ou de provoquer la mort pour un malade incurable de souffrances extrêmes ou pour tout motif d'ordre éthique".
Au XVIIe siècle, le philosophe anglais Francis Bacon présente une revendication nouvelle ; il demande aux médecins de ne plus abandonner l'agonisant mais de lui apporter leur secours pour qu'il puisse "s'éteindre l'heure venue d'une manière douce et paisible". Francis Bacon utilise le mot "euthanasie" pour qualifier cet adoucissement des derniers instants dans un sens proche des soins palliatifs. C'est seulement à la fin du XIXe siècle que le mot change de sens et en vient à désigner l'acte de mettre fin délibérément à la vie du malade.
Ce n'est certainement pas un hasard si ce changement sémantique survient après des progrès considérables de la médecine qui accroît l'espérance de vie, mais crée de nouveaux problèmes. La science médicale va pouvoir sauver des vies qui auraient été autrefois condamnées, mais elle ne va pas toujours restaurer l'intégrité, la santé…
[...] C'est admettre, pour les vivants, le droit de s'approprier leur mort et d'en choisir les conditions selon leur conscience, leur force de résistance et leurs convictions morales. La loi laisse subsister des cas pour lesquels il n'existe pas d'autre issue que le suicide, démarche plus violente qu'une sédation administrée par un médecin. En l'espèce, Jean LEONETTI envisage l'"euthanasie d'exception" avec l'introduction dans le Code pénal d'« une dépénalisation ou une minoration des peines encourues. Elle constituerait une procédure préalable et particulière avant que le juge n'intervienne. [...]
[...] En Belgique, l'euthanasie active n'est pas autorisée. En revanche, un majeur ou un mineur émancipé peuvent avoir recours au suicide assisté lorsqu'ils sont atteints d'une affection accidentelle ou d'une pathologie grave et incurable Des commissions sont chargées de traiter les demandes des patients Loi du 28 mai Pays autorisant l'euthanasie passive et/ou l'aide au suicide En Suisse, l'euthanasie active est elle aussi interdite mais certains cantons ont tout de même autorisé l'euthanasie passive et légalisé l'aide au suicide. Seulement, la décision finale appartient au médecin. [...]
[...] Première partie : Qu'est-ce que l'euthanasie, depuis quand utilise-t-on cette notion et quelles sont ses différentes formes ? 1. Définition de l'euthanasie Etymologiquement, le mot euthanasie provient du grec "euthanos" qui signifie "la bonne mort". Le dictionnaire le Petit Robert définit l'euthanasie comme "une mort douce et sans souffrance, survenant naturellement ou grâce à l'emploi de substances calmantes ou stupéfiantes ; usage de procédés qui permettent de hâter ou de provoquer la mort pour un malade incurable de souffrances extrêmes ou pour tout motif d'ordre éthique". [...]
[...] Selon Jean LEONETTI, le droit en vigueur n'incrimine pas l'aide au suicide pour autant qu'il s'agisse d'un acte de complicité mais que le fait de donner la mort à un tiers sur sa demande constitue un homicide volontaire Une distinction que la justice française opère difficilement si l'on se réfère aux poursuites engagées à l'encontre de la mère de Vincent HUMBERT et du Docteur CHAUSSOY, avant qu'un non-lieu ne soit finalement prononcé à leur égard. En mars 2008, le problème de la légalisation de l'euthanasie refit surface avec l'affaire Chantal SÉBIRE. Cette femme, atteinte d'une maladie incurable au visage, et qui demandait qu'on l'aide à mourir, est décédée le 19 mars après avoir ingéré des somnifères. A la suite de cet évènement, une nouvelle mission a été chargée de faire le point sur la loi du 22 avril 2005 sur la fin de vie. [...]
[...] Dans ces deux religions, l'important est d'éviter d'obscurcir la conscience au moment de la mort. En ce qui concerne l'euthanasie passive, les grands maîtres hindouistes et bouddhistes ne s'y opposent pas Le Judaïsme Dans la religion juive, le respect de la vie humaine est inconditionnel. D'après le rabbin GUGGENHEIM11, celui qui détruit une vie, même un instant, c'est comme s'il détruisait l'univers entier. Il est donc défendu de faire quoique ce soit qui puisse hâter la fin d'un agonisant. Seul Dieu peut reprendre la vie car c'est lui qui l'a offerte. [...]
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