Le cycle menstruel est défini par les modifications subies par les organes reproducteurs de la femme. Ce cycle permet à un ovule de surgir de l'ovaire et d'être libéré pour être fécondé. Si la fécondation n'a pas lieu, l'endomètre se déchire, produisant le flux menstruel, ou règles, et le cycle recommence. Les différentes phases de ce cycle sont déclenchées par des hormones (messagers chimiques), dont deux sont sécrétées par l'hypophyse et deux autres hormones (...)
[...] Sa sécrétion est peu importante au moment de l'ovulation, et augmente fortement en fin de phase lutéale, si la fécondation n'a pas eu lieu. Il y a ainsi désensibilisation du corps jaune vis-à-vis de la LH, entraînant une baisse de production de progestérone et d'estrogènes; le corps jaune, devenu indifférent à la LH endogène, évolue vers la lutéolyse. Il est remarquable que l'administration répétée de LH ou d'HCG soit incapable de prolonger la vie du corps jaune de plus de deux à trois semaines, en l'absence de l'implantation d'un embryon. Ceci semble indiquer que la durée du corps jaune est programmée. [...]
[...] S'il n'y a pas eu implantation, au contraire, le corps jaune involue après une durée de vie de 1214 jours, entraînant ainsi une chute assez brutale du taux des estrogènes et de la progestérone. Le tarissement de ces deux hormones détermine au niveau de l'endomètre des phénomènes de stase, de vasoconstriction, avec nécrose et hémorragie; on pense que la chute des estrogènes est plus particulièrement responsable de la résorption de l'œdème du stroma et de sa rétraction, alors que celle de la progestérone détermine plutôt l'involution des glandes. [...]
[...] Il se réduit progressivement à une cicatrice (corpus albicans) perdue dans le stroma, mais qui reste la preuve indélébile qu'il y a eu ovulation. Sur environ 500 follicules qui commencent leur développement au début d'un cycle, un seul, exceptionnellement plus, a le privilège de subir ces modifications complètes: c'est le follicule dominant, qui a été sélectionné dès le début du cycle parmi les follicules recrutés sous l'action de FSH. Les autres s'atrésient plus ou moins tôt au cours de leur développement préovulatoire et finissent par disparaître dans le stroma ovarien. [...]
[...] En dehors de ce pic, la sécrétion des gonadotrophines reste relativement basse. La sécrétion de LH, comme celle de FSH, est stimulée et modulée par un décapeptide hypothalamique, la gonadoréline. Leur taux plasmatique de base n'est pas le résultat d'une sécrétion continue du décapeptide dans les vaisseaux portes hypothalamohypophysaires, mais d'une sécrétion pulsatile à intervalles réguliers, fréquence et amplitude des " pulsations " étant elles-mêmes modulées par les stéroïdes gonadiques. L'hypophyse antérieure sécrète également une troisième hormone gonadotrope, la prolactine; mais nous la laisserons dans l'ombre au cours de cette étude, car son rôle physiologique exact est encore mal connu chez la femme, en dehors de la grossesse et de la lactation. [...]
[...] La sécrétion de progestérone est également pulsatile sous l'action de la LH. II) Régulation du cycle ovarien Le fait que pour l'ensemble des follicules ovariens qui débutent leur développement à chaque cycle, un seul d'entre eux soit sélectionné pour aboutir au follicule mûr, à l'ovulation, et à la formation d'un corps jaune, est le résultat d'interactions complexes entre l'ovaire et le système hypothalamohypophysaire (régulation neuroendocrine), au sein des différents compartiments ovariens (régulation paracrine) et à l'intérieur des cellules elles-mêmes (régulation autocrine) 1°L'ovaire La régulation paracrine s'exerce au niveau de l'ovaire lui-même: des cybernines ou parahormones, de nature stéroidienne ou peptidique, sont sécrétées au sein de l'ovaire et modulent la réponse folliculaire à l'action des gonadotrophines. [...]
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