Le mot «épidémie» (du grec epidêmos, «qui circule dans le peuple») qualifie soit l'apparition d'un grand nombre de cas d'une nouvelle maladie, soit l'accroissement considérable du nombre de cas d'une maladie déjà existante, dans une région donnée, au sein d'une communauté ou d'une collectivité. Quand l'accroissement s'atténue, de façon plus ou moins rapide, c'est la fin d'une période appelée cycle de l'épidémie. Par extension, le terme «épidémie» est utilisé également lors de l'augmentation du nombre de cas de tout événement lié à la santé, et qui se trouve être en excès par rapport aux valeurs attendues: on parle, par exemple, d'épidémie pour les ventes d'un médicament, si celles-ci dépassent largement les prévisions. Chez les animaux et les plantes, des termes spécifiques désignent l'apparition d'épidémies: épizootie pour les premiers et épiphytie pour les secondes.
Initialement, le terme «épidémie» – utilisé pour la première fois par Hippocrate, à propos des oreillons – a été employé exclusivement pour décrire les poussées aiguës de maladies infectieuses, et donc transmissibles. Au XXe siècle, la définition s'est étendue à toute maladie, contagieuse ou non, et à tout événement de santé qui affecte un très grand nombre de personnes et est extrêmement fréquent dans la population étudiée. Cette définition permet de considérer comme relevant de l'épidémiologie des maladies non transmissibles comme les cardiopathies, certains types de cancers, certaines maladies dues au vieillissement, mais aussi des phénomènes de santé comme la dépression.
[...] Avant la mise en place de la vaccination de masse, la rougeole, dont les épidémies réapparaissaient tous les 2 ou 4 ans, a constitué un cas exemplaire. Cette maladie, très contagieuse, laisse une immunité durable: on ne peut pas la contracter deux fois. Chaque épidémie de rougeole tend alors à s'achever dès que tous les réceptifs (personnes susceptibles d'attraper une maladie) l'ont contractée. Une nouvelle épidémie se produit seulement lorsque les naissances fournissent un nombre suffisant de nouveaux réceptifs, qui permettront au virus de la maladie de circuler. [...]
[...] Parmi les maladies à déclaration obligatoire en France, on trouve: les maladies infectieuses de l'enfance, le choléra, la fièvre jaune, les dysenteries bacillaire et amibienne, la lèpre et les hépatites virales. En termes de santé publique, un seul cas d'une maladie transmissible absente depuis longtemps d'une population ou l'arrivée d'une maladie non connue antérieurement nécessitent une mise en garde avec notification de la maladie et une investigation de terrain; deux cas d'une même maladie peuvent être considérés comme une épidémie. [...]
[...] Le cycle séculaire d'une épidémie D'autres épidémies (diphtérie, grippe pandémique . ) ont un cycle supérieur à une génération (environ 80 ans). Maintes hypothèses ont été avancées pour expliquer les causes de tels cycles, mais aucune n'a pu être acceptée sans réserve. Les facteurs des épidémies L'apparition d'une épidémie, qu'elle soit de type infectieux ou non, est subordonnée à la présence, dans certaines conditions, de l'agent responsable de la (des) maladie(s) ou du (des) phénomène(s) de santé. Le nombre de cas indiquant la présence d'une épidémie peut varier selon les facteurs qui interviennent: agent responsable, taille et type de la population exposée, expérience précédente ou manque d'exposition à la maladie dans la population, moment et lieu de l'épidémie. [...]
[...] Il s'agit d'une éventualité assez rare, qui peut se produire, par exemple, pour des maladies infectieuses n'existant pas normalement dans un pays, mais qui, une fois importées d'un pays étranger, se manifestent dans quelques cas isolés pour, ensuite, disparaître rapidement. E. L'épidémicité Ce terme a été introduit pour définir la fréquence usuelle d'une maladie ou d'un événement de santé dans une même aire, ou zone, dans la population considérée, à la même période de l'année. IV) La répartition temporelle des épidémies A. [...]
[...] La contamination indirecte est possible par voie digestive (botulisme, ingestion de métaux lourds). La transmission sans contagion par voie cutanée est due à la pénétration de larves (schistosomoses, anguillulose) ou d'hôtes intermédiaires actifs (paludisme, filariose). L'expansion des épidémies de maladies non transmissibles dépend des caractéristiques du sujet (âge, sexe), de son état immunitaire (allergie), de sa profession, de son mode de vie, de sa consommation de produits excitants (tabac, alcool . VIII) L'évaluation des épidémies Des renseignements concernant l'extension d'une maladie à une communauté ou à une région et la période pendant laquelle les cas se produisent doivent être spécifiés avec la plus grande précision pour déterminer s'il s'agit réellement d'une épidémie et, si tel est le cas, de quel type elle relève. [...]
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