Santé, éthique, science, médecine, aides-soignants, EMS Etablissement Médico-Social, famille, maladie, vieillesse
Monsieur X a des troubles cognitifs légers, mais oublie beaucoup de choses (couper l'eau du bain avant d'aller se coucher) et perd du poids. Après une admission à l'hôpital et la mise en place d'un traitement, une question se pose : peut-il retourner vivre au domicile de son premier fils, comme Monsieur X le souhaite, malgré un certain manque de bons soins de la part de ce fils, ou faut-il le faire rentrer en EMS, comme le désire son second fils, qu'il ne voit qu'une fois par semaine, mais qui semble se préoccuper davantage de l'état de santé et du bien-être de son père?
[...] En effet, cela permettrait à la fois de répondre au souhait de Monsieur X de rester chez son premier fils, tout en veillant à sa santé par l'intermédiaire des visites régulières d'aides-soignants. Ainsi, le principe éthique selon lequel les choix et désirs des patients doivent être entendus et suivis dans la mesure du possible, ainsi que le principe éthique selon lequel la santé et l'autonomie doivent primer sur les souhaits d'un patient, seraient tous deux respectés. [...]
[...] C'est ainsi que l'éthique médicale rappelle que les décisions prises doivent être dépourvues de toute valeur personnelle pour pouvoir être responsables. Ainsi, même si la décision de refuser à Monsieur X paraît aller à l'encontre du respect de ses envies et désirs en tant qu'individu, d'un point de vue éthique, il semble que le personnel médical doit être en mesure d'ébranler ses habitus et de mettre de côté ses ressentis personnels dans le but d'agir au mieux pour la santé et le bien-être de la personne, ce qui revient à considérer que sans soutien médical permanent, Monsieur X adoptera une conduite de vie nuisible à sa santé sur le long terme. [...]
[...] Cet état de fait amène à considérer que si Monsieur X prend la décision (et que le personnel de l'hôpital ne s'oppose pas à cette décision), de rentrer chez son fils, il sera certes autonome, car ce dernier semble très peu s'occuper de lui, mais il risque rapidement de faire une rechute et de devoir à nouveau être admis à l'hôpital, ce qui peut laisser des séquelles irréversibles nuisant à son autonomie par la suite. De ce fait, intégrer un EMS le priverait d'une part d'autonomie. Cela nécessiterait qu'il se soumette à certaines règles de vie, mais lui permettrait en parallèle de recevoir les soins et la surveillance indispensable au maintien de son autonomie sur le long terme. [...]
[...] Enfin, un consensus éthique semble pouvoir être trouvé, notamment dans l'option de la mise en place de soins à domicile. Les professionnels de santé sont, comme tout être humain, portés par des valeurs personnelles et professionnelles, ayant été construites d'après leurs expériences antérieures, leurs formations, leurs rencontres . Il est donc concevable que le personnel accompagnant Monsieur X puisse comprendre qu'un individu préfère rester au sein de sa famille plutôt que d'intégrer un établissement médicalisé, ce qui reviendrait à l'isoler quelque peu des personnes à qui il est attaché. [...]
[...] Dilemme éthique médical : la volonté du patient et son état de santé Énoncé du dilemme Monsieur X a des troubles cognitifs légers mais oublie beaucoup de choses (couper l'eau du bain avant d'aller se coucher) et perd du poids. Après une admission à l'hôpital et la mise en place d'un traitement, une question se pose : peut-il retourner vivre au domicile de son premier fils, comme Monsieur X le souhaite, malgré un certain manque de bons soins de la part de ce fils, ou faut-il le faire rentrer en EMS, comme le désire son second fils, qu'il ne voit qu'une fois par semaine mais qui semble se préoccuper davantage de l'état de santé et du bien-être de son père ? [...]
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